t 3.--Mort du Lieutenant-Colonel Williams des Midlands et du.
Sergent Valiquette du 65eme.
Juillet 5.--Arrivee a Battleford.--Funerailles du Lieutenant-Colonel
Williams et du Sergent Valiquette.
Juillet 7.--Passage des bateaux a l'Anse du Telegraphe.
Juillet 8.--A Prince Albert.--Visite a la prison de Gros-Ours.
Juillet 9.--Traversee dea Rapides.
Juillet 10.--Passage au Fort a la Corne.
Juillet 11.--Marche de cinq milles le long des Grands Rapides.
Juillet 12.--A bord de la barge "Red River."--Messe basse a bord.
(C'etait la seconde a laquelle assistait le bataillon depuis son depart
de Montreal.)
Juillet 13.--Depart des bateaux et commencement de la traversee du Lac
Winnipeg.
Juillet 18.--Arrivee a Selkirk.--Le bataillon monte a bord des
chars.--Depart.
Juillet 16.--Passage a Port Arthur.
Juillet 17.--Red Rock.
Juillet 18.--Jackfish Bay.
Juillet 19.--Passage a North Bay et Mattawa.
Juillet 20.--Arrivee du bataillon a Montreal.
[Illustration: LT. COL. OUIMET]
PREMIERE PARTIE.
LA MARCHE.
CHAPITRE I.
DE MONTREAL A CALGARRY.
La neige tombait en gros flocons... le ciel semblait vouloir couvrir
d'un epais linceul bien des douleurs et bien des larmes!
C'etait le jour du depart. Apres avoir parade a travers les rues de la
metropole, le bataillon arriva en bon ordre a la gare du Pacifique. Une
foule innombrable d'amis et de parents remplissait tous les alentours
de la gare. Le moment des adieux etait arrive. Quel spectacle! Ici, un
vieillard, aux cheveux blancs, donne a son fils sa derniere benediction
dans un baiser, et une larme perle a sa paupiere en lui donnant la
derniere poignee de main; la mere, trop faible pour assister a cette
scene etait restee a la maison. La, une femme s'evanouit. C'est une
malheureuse epouse, qui, comptant trop sur son courage, a voulu
accompagner son mari jusqu'au dernier moment. D'autres, plus stoiques,
donnent a leur mari le dernier baiser, et plongees dans un desespoir
muet, regardent immobiles, les yeux secs, leur epoux monter a bord des
chars. Sur les degres d'un waggon, un ami donne une derniere poignee
de main a son compagnon de college en lui souhaitant, de nombreuses
couronnes de lauriers a son retour. Et dans l'arriere-plan, la foule
repandue un peu partout, grimpee sur les toits, massee sur le parapet,
acclame les jeunes soldats et les salue de cris enthousiastes. Enfin
tout le monde est a bord. Apres quelques minutes d'attente, le sifflet
crie et le t
|