FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   33   34   35   36   37   38   39   40   41   42   43   44   45   46   47   48   49   50   51   52   53   54   55   56   57  
58   59   60   61   62   63   64   65   66   67   68   69   70   71   72   73   74   75   76   77   78   79   80   81   82   >>   >|  
ue, Marie,_ et _Je crois en Dieu_; puis un acte de contrition. "Confessez-vous, mon fils, ajouta-t-il avec douceur et autorite. Dieu veut votre ame. Je vous pardonnerai tout en son nom." Le capitaine tout emu ne repondit rien. Le pretre se leva; l'officier resta a genoux. Dieu soit beni! dit le missionnaire. Et il s'assit pres du militaire, l'encourageant si bien que son pauvre coeur ferme s'ouvrit a la grace de Dieu et que, quelques minutes apres, l'absolution sacramentelle avait rendu a sa belle ame sa purete premiere. L'officier resta longtemps a genoux... il pleurait. Quand il se releva, il se jeta dans les bras du Pere. "Oh! quel remede! s'ecria-t-il. Qu'il est dur, mais qu'il est bon! Comme je vois clair a present! je n'ai plus de doutes; je crois tout; je suis le plus heureux homme du monde!" * * * * * 10.--LE BANC DE FAMILLE. Vers dix-huit ans, rapporte le heros de cette histoire, je perdis mon pere et ma mere a quelques mois de distance, et en les perdant, je perdis tout. Un an ne s'etait pas ecoule que ma foi et mes moeurs avaient fait naufrage. Les moeurs d'abord, la foi ensuite. C'est toujours ainsi que les choses se passent. Je devins voltairien, impie, materialiste; enfin, comme vous dites aujourd'hui, libre-penseur. Pousse par une logique satanique, je conformai mes actes a mes nouvelles opinions. Moi, le fils d'une famille de saints, je ne mis plus les pieds a l'eglise ni a Paques, ni a Noel, ni a l'occasion d'un enterrement ou d'un mariage. Cette conduite fut justifiee a l'aide de propos impies et blasphematoires qui scandaliserent toute la paroisse. Le vieux cure qui m'avait fait faire ma premiere communion, m'ayant ecrit pour me demander si je voulais garder a l'eglise mon banc de famille, je ne daignai pas lui repondre et je cessai de le saluer. Dix-huit ans s'ecoulerent; dix-huit ans que je voudrais effacer de mon existence au prix du temps que j'ai encore a passer sur la terre. Un trait vous dira quel homme j'etais. Un jour de Paques, fatigue d'entendre les cloches chanter a toutes volees dans leur langage l'_Alleluia_, exaspere de voir les chemins couverts d'hommes et de femmes en habits de fete se rendant a l'eglise, je saisis une cognee de bucheron et j'allai attaquer par le pied un chene situe dans une de mes prairies qui bordait la route. Je voulais protester contre les superstitions populaires!... Deux ans apres ce bel exploit, par un jour
PREV.   NEXT  
|<   33   34   35   36   37   38   39   40   41   42   43   44   45   46   47   48   49   50   51   52   53   54   55   56   57  
58   59   60   61   62   63   64   65   66   67   68   69   70   71   72   73   74   75   76   77   78   79   80   81   82   >>   >|  



Top keywords:

eglise

 

famille

 

quelques

 
premiere
 
voulais
 

perdis

 

Paques

 

moeurs

 
officier
 

genoux


communion
 

demander

 

cessai

 

saluer

 

ecoulerent

 

repondre

 

paroisse

 

garder

 
daignai
 

scandaliserent


Confessez

 

contrition

 

occasion

 

saints

 

nouvelles

 

opinions

 

ajouta

 

enterrement

 

impies

 

propos


blasphematoires

 

voudrais

 
justifiee
 

mariage

 

conduite

 

existence

 

bucheron

 
cognee
 
attaquer
 

saisis


rendant

 
hommes
 

femmes

 

habits

 
populaires
 
exploit
 

superstitions

 

contre

 

prairies

 

bordait