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r si vite. C'est dangereux, bon pour faire un garcon mort." M. Georgey ouvrit la porte, fit entrer les gendarmes au moment ou Frederic criait: "Ce n'est pas moi, ce n'est pas moi!... Monsieur le gendarme, ce n'est pas moi!... Lachez-moi, je vais mourir... Au secours! tout le monde... Ce n'est pas moi! --Venez vitement, dit M. Georgey en les tirant par leurs habits. Vous lui faisez epouvantement. N'ayez pas peur, Madme Bonard. Le physicien il allait venir. C'etait bon le physicien; il guerissait toutes les choses." Les gendarmes se retirerent et temoignerent a Bonard tout leur interet et leurs regrets. M. Georgey les accompagna. "Voila pour boire et manger", dit-il en leur tendant une piece d'or. LE BRIGADIER.--Pardon, Monsieur, si nous refusons; c'est une insulte que de nous offrir de l'argent pour avoir fait notre devoir. Bien le bonsoir, Monsieur. M. GEORGEY.--J'etais bien beaucoup chagrine de offenser vous, courageuse soldat, repondit M. Georgey. Je voulais pas; le verite vrai, je voulais pas. LE BRIGADIER.--Je le pense bien, Monsieur; vous etes etranger, vous ne connaissez pas nos usages et nos caracteres francais. M. GEORGEY.--Moi connaissais bien caractere francais; c'etait genereuse, c'etait tres grande, c'etait tres aimable, et d'autres choses. Je connaissais, je savais. Bonsoir gendarme francaise." Les gendarmes partirent en riant. M. Georgey rentra. "Je restais pour ecouter le physicien. Je voulais savoir quelles choses il fallait pour Fridric." Il s'assit et ne bougea plus. Julien ne tarda pas a revenir accompagne du medecin. M. Georgey le fit entrer de suite chez Frederic. M. Boneuil tata le pouls du malade, examina ses yeux injectes de sang, ecouta sa parole breve et saccadee. "Il doit avoir eu une vive emotion, une grande frayeur. Depuis quand est-il dans cet etat? MADAME BONARD.--Depuis trois ou quatre heures, Monsieur." L'interrogatoire et l'examen continuerent quelques temps encore; le resultat de la consultation fut une saignee immediate, des sinapismes aux pieds, et divers autres prescriptions, auxquelles se conforma scrupuleusement Mme Bonard. M. Georgey se retira avec M. Boneuil; il l'interrogea; le medecin comprenait mal ses questions, auxquelles il faisait des reponses que M. Georgey ne comprenait pas du tout. La conversation continua ainsi jusqu'a la porte de M. Georgey, qui salua et rentra. CAROLINE.--Monsieur ne ramene donc pas Julien? M. GEORGE
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