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on autorite. M. d'Iberville, qui ne connaissait pas encore a quel homme il avait affaire, chercha a l'eclairer. Il lui dit d'abord que l'occasion d'agir n'etait pas encore perdue, que l'hiver etait le temps le plus propice, parce que les Anglais ne seraient plus sur leurs gardes et ne seraient pas appuyes par les flottes du printemps. Il lui representa encore que l'abord des cotes etait impossible, a cause des courants, ainsi que M. de Brouillan avait pu le reconnaitre lui-meme; que les recifs etaient nombreux, tres dangereux et peu connus des pilotes francais. Tout le monde savait, en outre, que le trajet par mer etait bien plus long a cause de la multitude des baies et des criques, tandis que, par terre, il etait beaucoup plus court, et se trouvait, de plus, facilite par toutes les voies de communication que les Anglais avaient etablies depuis longtemps entre leurs stations, a travers les bois. Tout cela etait si raisonnable que, si M. de Brouillan avait voulu y preter l'oreille, il s'y fut rendu aussitot. Mais il ne voulut rien entendre, et, sans tenir compte des sages avis d'Iberville, il lui declara qu'il ne reconnaissait qu'une seule maniere d'enlever la place: c'etait par mer et par les ressources que lui offraient les vaisseaux dont il disposait, M. de Brouillan termina en disant a d'Iberville d'agir a sa guise, mais qu'il lui enlevait le commandement des Canadiens, et que desormais ils seraient sous les ordres du capitaine des Muys. Quoique M. d'Iberville fut afflige de cette decision et qu'il souffrit d'abandonner ceux qu'il avait formes et toujours conduits avec lui, il etait dispose cependant a se soumettre, par respect pour l'autorite; mais il n'en fut pas de meme des Canadiens. A peine eurent-ils connaissance de cette mesure qu'ils jeterent les hauts cris, disant qu'ils s'etaient engages a d'Iberville, et qu'ils l'avaient recu comme commandant de M. de Frontenac. Ils ajouterent que s'ils ne devaient pas l'avoir pour chef, ils etaient decides a se retirer et a retourner dans leurs foyers. M. de Brouillan n'epargna ni remontrances, ni exhortations; mais voyant qu'il ne devait rien obtenir de ces braves gens, et sachant bien qu'il ne pourrait reussir sans leur secours, il changea sa decision, et envoya M. de Muys dire a d'Iberville qu'il garderait son commandement. De plus, il consentit a ce qu'il allat par terre, et enfin il reconnut que le butin de Saint-Jean devait etre partage, non par moitie,
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