recueillir toutes ces plantes que
connaissent les sauvages, et dont ils se servent pour leurs teintures et
pour leurs remedes.
"Il faut se procurer le plus que l'on pourra de veaux sauvages pour les
elever dans les parcs et les domestiquer.
"Il faut rechercher tous les lieux ou se trouvent des perles. L'on devra
eprouver differents bois en les mettant dans l'eau pour voir quels sont
ceux qui ne sont pas attaques par les vers.
"En attendant que M. Lesueur revienne de son excursion dans le haut
Mississipi, il faudra envoyer M. de Saint-Denis pour visiter la riviere
de la Marne au pays des Gododaquis.
"Enfin, il faudra s'opposer par tous les moyens a aucune agression de la
part des Espagnols."
Le 28 mai, M d'Iberville ayant fini ses dispositions, partit pour
la France avec ses deux vaisseaux. Il etait favorise par un vent
sud-sud-ouest.
CHAPITRE VIII
MORT DE D'IBERVILLE.
A partir de 1700, la sante de d'Iberville fut profondement alteree. En
1702, il repassa en France et alla a Paris. Sa femme, nee Marie Therese
de La Pocatiere, qu'il avait laissee a La Rochelle, chez son frere de
Serigny, intendant du port de cette ville, vint le rejoindre dans la
ville capitale avec Serigny.
Le 8 octobre 1693, d'Iberville avait epouse a Quebec Mlle Marie
Therese Polette de La Combe-Pocatiere, fille de Francois Polette de La
Combe-Pocatiere, capitaine au regiment de Carignan Salieres, et de dame
Marie Anne Juchereau, qui elle-meme, a la date du mariage de sa fille
avec d'Iberville, avait contracte un second mariage avec le chevalier
Francois Madeleine Ruette, sieur d'Auteuil et de Monceaux, conseiller.
De ce mariage d'Iberville eut deux enfants; Pierre Louis Joseph qui, ne
et ondoye le 22 juin 1694, sur le grand banc de Terre-Neuve, recut le
bapteme a Quebec, le 7 aout suivant, des mains de M. Dupre, cure de la
cathedrale; le parrain etait M. Joseph Le Moyne, sieur de Serigny, et
la marraine, dame Marie Anne Juchereau, epouse de M. d'Auteuil, sa
grand'mere; et une fille connue dans le monde sous le nom de dame
Grandive de Lavanais.
D'Iberville avait contracte depuis plusieurs annees des douleurs
rhumatismales, et on ne sait si c'est a cette epoque qu'il alla aux eaux
de Bourbon-l'Archamhault.
Les bons soins qu'il recut le remirent en quelques mois. Toute
souffrance cessant, il crut pouvoir continuer son oeuvre.
Connaissant les projets de la cour de France sur les colonies des
Antilles, il offrit au cabine
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