le tout a fait
precieuse pour la preparation de la marine francaise. Aussi le
gouvernement donne-t-il a chaque batiment une prime considerable.
Tel est l'etat actuel des pecheries francaises en Amerique, et l'on ne
doit pas oublier la part que d'Iberville a prise au developpement de
cette precieuse industrie.
QUATRIEME PARTIE
IV EXPEDITION A LA BAIE D'HUDSON.
Tous les preparatifs etant termines a Plaisance et les equipages de
l'escadre ayant ete completes, on mit a la voile le 8 juillet 1697,
et l'on avanca par un vent du sud-ouest. D'Iberville commandait le
_Pelican_, vaisseau de 50 canons et de 150 hommes d'equipage. M. de
Serigny commandait le _Profond_ et M. de Boisbriant le _Wesph_.
Ces officiers avaient parcouru plusieurs fois les mers du Nord et
connaissaient la baie d'Hudson. Enfin, les hommes de guerre qui les
secondaient, avaient ete deja leurs compagnons.
Outre M. d'Iberville et ses deux freres, M. de Serigny, et de Bienville,
age seulement de quatorze ans et frere cheri d'Iberville, il y avait
leur cousin de Martigny, fils de leur oncle, Jacques Le Moyne; les
deux MM. Dugue de Boisbriant, de La Salle, de Caumont, le chevalier de
Montalembert, de la compagnie du marquis de Villette, M. de La Potherie,
qui a publie plusieurs volumes pleins d'interet sur la Nouvelle-France
et sur les evenements dont il avait ete temoin; MM. de Grandville et de
Ligonde, gardes de la marine; Chatrier. Saint-Aubin, Jourdain et Vivien,
pilotes, La Carbonniere de Montreal, Saint-Martin, etc.; enfin, Jeremie,
qui a laisse une relation assez complete de tous ces evenements. Ils
avaient avec eux un aumonier. D'Iberville avait toujours soin d'en
associer a toutes ces entreprises, ou il fallait toujours etre pret a
donner sa vie pour le service de Dieu et du roi. Cet aumonier etait
M. Fitz-Maurice, de la famille des Kieri en Irlande, dont d'Iberville
estimait tout particulierement le merite et le zele infatigable. Il
devait rendre les plus grands services, et il etait destine a subir de
grandes fatigues.
L'equipage etait reparti sur cinq navires: le _Pelican, le Palmier,
le Wesph, le Profond_, et un brigantin nomme _l'Esquimau_, charge
de vivres. L'escadre reunissait, outre les hommes d'equipage, 250
combattants. Les batiments etaient approvisionnes de tout ce qui etait
necessaire pour ces expeditions du Nord; des mousquets, des haches
d'armes, des harpons, des grappins pour fixer les navires sur les glaces
lorsqu
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