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le se laissa arracher son avis ecrit pour la revocation de l'edit de Nantes, elle ceda, se soumit pour la succession[1]". [Note 1: Michelet, _Louis XV et le duc de Bourgogne_.] Elle n'aimait pas plus le luxe que la guerre. Vivant elle-meme avec une extreme simplicite, elle cherchait a detourner Louis XIV des constructions fastueuses et d'une ostentation qu'elle trouvait orgueilleuse. Au dire de Mlle d'Aumale, la confidente de ses bonnes oeuvres, on l'entendait se reprocher les modestes depenses qu'elle faisait pour son propre compte. Attendant a la derniere extremite pour se donner un habit, elle disait: "J'ote cela aux pauvres. Ma place a bien des cotes facheux, mais elle me procure le plaisir de donner. Cependant, comme elle empeche que je manque de rien, et que je ne puis jamais prendre sur mon necessaire, toutes mes aumones sont une espece de luxe, bon et permis a la verite, mais sans merite." Non seulement Mme de Maintenon ne fut pour rien dans le faste de Louis XIV, non seulement elle ne cessa de le rappeler a la simplicite chretienne, mais elle plaida sans cesse aupres de lui la cause du peuple, dont elle plaignait les miseres et dont elle admirait la resignation. Ne se laissant jamais enivrer par l'encens qui brulait a ses pieds, comme a ceux de Louis XIV, elle n'eut ni ces bouffees d'orgueil, ni cette soif de richesses, ni cette ardeur de domination qu'on rencontre dans la vie des favorites. Les pierreries, les riches etoffes, les meubles precieux, lui etaient indifferents. Meme aux jours de sa jeunesse et de l'engouement qu'excitait sa beaute, elle avait eu surtout son esprit pour parure, et l'eclat exterieur ne l'avait jamais eblouie. Un autre grief formule par certains historiens contre Mme de Maintenon, c'est la revocation de l'edit de Nantes. Ils attribuent la persecution au zele hypocrite d'une devotion etroite, uniquement inspiree par Mme de Maintenon. Or la revocation de l'edit de Nantes fut, pour ainsi dire, imposee au roi par l'opinion publique. Ainsi que l'a fait remarquer M. Theophile Lavallee, les reformes gardaient en face du gouvernement un air d'enfants disgracies, en face des catholiques un air d'ennemis dedaigneux; ils persistaient dans leur isolement, ils continuaient leur correspondance avec leurs amis d'Angleterre et de Hollande[1]. "La France, a dit M. Michelet, sentait une Hollande en son sein qui se rejouissait des succes de l'autre[2]." [Note 1: Lavallee, _Histoire des Franc
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