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onviction. Puissiez-vous etre entendu! Vous avez le vrai courage moral qui souleve toujours des tempetes, c'est une gloire dont je suis fiere pour vous. GEORGE SAND. DX MADAME PAULINE VILLOT, A PARIS Nohant, 27 fevrier 1862. Chere bonne amie, Je ne veux pas vous laisser reposer _de moi_. Je veux, vous tourmenter de mes supplications, pour que vous surmontiez cette atroce douleur. L'oublier? non, jamais! aucun de nous ne veut oublier celui que nous aimions tant. Mais il faut lui survivre avec energie, afin que son autre vie soit heureuse et que le lien eternel entre nous et lui ne soit pas brise. Se retrouver ailleurs est la recompense; pour la meriter, nous devons faire marcher ensemble le courage et le souvenir, le regret tendre et l'esperance vaillante; c'est ce que le vulgaire ne sait pas faire, c'est ce que vous saurez faire, vous, intelligence d'elite. Cher cousin Frederic! il a besoin de vous, et ce pauvre bon Georges! quelle desolation autour de vous, quelle solitude dans leur vie si vous perdiez la force, le vouloir et la sante! Et cet excellent coeur si tendre, ce digne Ferri qui faiblit! Ah! je le comprends bien, il y a des moments ou l'ame se dechire et se brise! mais pensons, aux autres, pensons toujours au bien que nous pouvons leur faire; car, heureux ou malheureux, nous avons toujours devant nous le devoir du devouement qui reste le meme, et dont aucune souffrance, si amere qu'elle soit, ne nous dispense. Ah! comme _il_ etait aime! toutes les lettres que je recois sont pleines de lui. Jamais un homme si jeune n'a ete si apprecie et si regrette; que ce soit pour vous une sorte de consolation: il n'a connu de la vie que ce qu'elle a de meilleur, l'affection qu'on eprouve et qu'on inspire. Je vous embrasse tendrement tous, et mes enfants, encore aussi, vous disent qu'ils vous aiment. G. SAND. DXI A SON ALTESSE LE PRINCE NAPOLEON (JEROME), A PARIS Nohant, 5 mars 1862. Cher prince, Vous parlez avec un grand talent, ca ne m'etonne pas, moi, et je sais que cette eloquence vous vient du coeur. Mais tous ces cafards, comme ils vous en veulent! Est-ce qu'ils remporteront? est-ce qu'ils representent la France aux yeux de l'empereur? Vous avez bien fait de protester d'avance contre l'hypocrite diplomatie du ministre-orateur. Cela nous laisse un peu d'espoir. Au fond pourtant, je suis furieuse; vous ouvrez
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