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mere, et que je ne blame pas de vous assister, mais qui ferait plus sagement, dans vos interets, de vous precher le travail et une vie reguliere. Allons, Jean, c'est assez de paroles inutiles, et vous allez m'ecouter. Je prends pitie de votre sort, et je vais vous rendre la liberte et la securite, en me portant caution pour vous. Vous en serez quitte pour quelques jours de prison, seulement pour la forme, je paierai toutes vos amendes, et vous pourrez alors marcher tete levee, est-ce clair? --Oh! vous avez raison, mon pere, s'ecria Emile, vous etes bon, vous etes juste. Eh bien, Jean, vous ai-je trompe? --Il parait que vous vous connaissiez deja, dit M. Cardonnet. --Oui, mon pere, repondit Emile avec feu, Jean m'a rendu personnellement service hier soir; et ce qui m'attache a lui encore plus, c'est que je l'ai vu ce matin exposer sa vie bien serieusement pour retirer de l'eau un enfant qu'il a sauve. Jean, acceptez les services de mon pere, et que sa generosite triomphe d'un orgueil mal entendu. --C'est bien, monsieur Emile, repondit le charpentier, vous aimez votre pere, c'est bien. Moi aussi, je respectais le mien! Mais voyons, monsieur Cardonnet, a quelles conditions ferez-vous tout ca pour moi? --Tu travailleras a mes charpentes, repondit l'industriel. Tu en auras la direction. --Travailler pour votre etablissement, qui sera la ruine de tant de gens! --Non, mais qui fera la fortune de tous mes ouvriers et la tienne. --Allons, dit Jean ebranle: si ce n'est pas moi qui fais vos charpentes, d'autres les feront, et je ne pourrai rien empecher. Je travaillerai donc pour vous, jusqu'a concurrence de mille francs. Mais qui me nourrira pendant que je vous paierai ma dette au jour le jour? --Moi, puisque j'augmenterai d'un tiers le produit de ta journee. --Un tiers, c'est peu, car il faudra que je m'habille. Je suis tout nu. --Eh bien! je double; ta journee est de trente sous au prix courant du pays, je te la paie trois francs; tous les jours tu en recevras la moitie, l'autre moitie etant consacree a t'acquitter envers moi. --Soit; ce sera long, j'en aurai au moins pour quatre ans. --Tu te trompes, pour deux ans juste. J'espere bien que dans deux ans je n'aurai plus rien a batir. --Comment, Monsieur, je travaillerai donc chez vous tous les jours, tous les jours de l'annee sans desemparer? --Excepte le dimanche. --Oh! le dimanche, je le crois bien! Mais je n'aurai pas un ou deux jours par sem
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