esenter, et a appuyer au sein
de la Conference, la proposition du Saint-Siege, aussitot qu'il serait
avere que les Representants des autres Puissances pourraient consentir a
traiter des questions en dehors de celles qui avaient motive leur
reunion; il devrait, en particulier, consulter son collegue le
Representant de la Grande-Bretagne, dont le Gouvernement a pris
l'initiative de la convocation des Plenipotentiaires, sur l'opportunite
qu'il y aurait a saisir la Conference de cette proposition. M. Canovas a
ajoute que, si la Conference admettait en principe la possibilite de
traiter des questions etrangeres au but determine qu'elle s'etait
propose, le Plenipotentiaire d'Espagne tiendrait a honneur de remplir la
mission que le Saint-Siege daignait lui confier, et qu'il etait persuade
que la communication du Saint-Pere serait accueillie, en ce cas, avec
toute la deference due a sa haute origine.
Il a rappele en meme temps que le Traite de 1861 assure la liberte
religieuse aux Catholiques Espagnols au Maroc, et que d'autre part le
Traite Anglais de 1856 stipulait egalement, pour les sujets
Britanniques, le libre exercice de leur culte.
Ayant acquis posterieurement la conviction que les Plenipotentiaires
sont disposes a examiner cette question, le President estime que la
Conference devra faire une declaration erigeant en regle generale le
principe que le Maroc a deja admis par des Traites.
Le Plenipotentiaire d'Autriche-Hongrie prend alors la parole, et dit que
le Gouvernement de Sa Majeste Imperiale et Royale Apostolique, a la
suite d'une demarche analogue du Saint-Siege, a pu s'assurer, de son
cote que les autres Cabinets seraient, en effet, disposes a se joindre a
un v[oe]u comme celui dont vient de prendre l'initiative le President de
la Conference, pourvu que ce v[oe]u fut exprime en faveur de tous les
habitants non-Musulmans du Maroc, et que la Conference recommandat en
meme temps a la sagesse du Sultan du Maroc l'abolition des incapacites
qui pesent encore sur certaines classes de ses sujets en raison de leurs
croyances.
C'est dans ce sens, et pour donner une forme plus precise a ce v[oe]u,
que M. le Comte Ludolf a ete charge de preparer le projet d'Adresse au
Souverain du Maroc qu'il a l'honneur de soumettre a la Conference.
Le Plenipotentiaire d'Autriche-Hongrie donne lecture du document en ces
termes:--
"La Conference, au moment de se dissoudre, informee par son President de
la demande exprimee en fave
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