e l'integrite de l'Empire Ottoman qui
devait ressortir du reglement definitif des rapports entre la Sublime
Porte et le Gouvernement de l'Egypte. La Syrie qui avait ete placee
pendant quelque tems sous la domination de ce dernier et avait offert
aux etrangers une securite analogue a celle qu'ils trouvaient en Egypte,
pendant que la population indigene Syrienne se voyant assimilee a celle
de cette province et menacee de perdre toutes les conditions d'un etat
social tout different et base sur des lois positives, des transactions
historiques et des habitudes gouvernementales garantissant la propriete,
la liberte du commerce, &c., &c.; la Syrie rentree maintenant par les
succes des armees du Sultan et de ses allies sous la domination du Grand
Seigneur, reclame les soins les plus assidus du Gouvernement Ottoman,
afin d'oter tout pretexte raisonnable a ceux qui voudraient deverser un
blame sur les resultats obtenus en 1840, en alleguant que la condition
de cette Province interessante, aurait empire a leur suite.
Les Puissances qui ont prete leurs conseils et leurs secours a S.H. dans
le but invariable d'assurer l'independance de son pouvoir et l'integrite
de son Empire contre les usurpations d'un sujet rebelle, doivent
abandonner maintenant au Sultan le soin de faire participer ses sujets
en Syrie aux bienveillantes dispositions pour ses peuples, enoncees des
le commencement de son regne par le Hat de Gulhane; et si leurs conseils
doivent tendre a hater leur realisation, elles auront dans les voies
d'une sage politique, a en surveiller l'execution.
Mais le fait meme, nouveau dans l'histoire, du secours porte par des
Puissances Chretiennes au Grand Seigneur contre un sujet rebelle, auquel
l'opinion publique attribuait le merite d'avoir procure, dans les pays
soumis a sa domination de fait, aux Chretiens tant indigenes
qu'etrangers plus de securite pour leurs personnes et une plus grande
tolerance que celles qu'ils y trouvaient auparavant, impose a ces
Puissances comme devoir de conscience de peser murement les moyens pour
epargner tant au Grand Seigneur, leur allie, qu'a Elles-memes, le blame
qui pourrait ressortir pour Elles, si la condition des Chretiens en
Syrie allait se presenter sous un jour moins favorable, a la suite de la
reintegration de cette Province sous la domination directe du Grand
Seigneur. C'est pour obvier a cette facheuse eventualite que le Cabinet
Imperial soumet a ses Allies les considerations suivantes
|