e de l'espece, comme
c'est la forme individuelle qui diversifie la matiere de l'espece.
(Theorie de l'individuation.)
12 deg. La collection de toutes les matieres, de toutes les formes
individuelles est une collection de realites qui n'existent point par
elles-memes isolement et separement; elle n'en est donc pas, dans la
realite actuelle, exclusivement composee, de telle sorte que, composee
de realites, ou reelle dans ses elements propres, elle n'y peut etre
reduite que par la pensee et n'existe ainsi reduite qu'a l'etat de
conception et d'expression. (Conceptualisme realiste.)
13 deg. L'individnation est le type de la constitution des especes, de celle
des genres; partout matiere semblable en nature, mais numeriquement
diverse dans ses combinaisons avec la forme. Ainsi, dans les individus,
la matiere est l'espece, collection des matieres _individualisees_;
dans les especes, la matiere est le genre, collection des matieres
_specifiees_; dans le genre, la matiere est un genre superieur ou
supreme, collection des matieres _generalisees_.
14 deg. A chaque degre, cette matiere similaire, mais non pas numeriquement
identique, est le veritable universel, universel reel, en puissance reel
a lui seul, en acte reel en combinaison. (Realisme.)
15 deg. Comment l'etre que par la pensee nous concevons ainsi constitue
est-il reellement et physiquement constitue? Les elements, principes
immediats de tous les etres, sont-ils dans la matiere, sont-ils dans
la forme; sont-ils a la fois matiere et forme, et, dans tous ces cas,
comment peuvent-ils encore etre avec propriete appeles elements? Les
particules plus ou moins simples concues par l'analyse ne sont que des
elements improprement dits, des elements provisoires. Ce sent des corps
composants affectes de certaines proprietes non communes a tout compose.
Le veritable element de la matiere du corps, c'est la pure essence,
celle-la est proprement un universel, car elle est informe et
indeterminee. Mais tout ceci n'est dit et ne doit etre entendu que des
choses sensibles, et n'est pas applicable aux substances spirituelles
dont la physique ne traitait pas. (Ontologie physique.)
16 deg. Dans les substances corporelles, la pure essence, cet universel apte
a toutes les formes, recoit ces formes dans toutes ses parties, et ces
parties, chacune ainsi composee, constituent un tout compose. Ce tout
est successivement affecte de certaines formes qui le font passer a
l'etat de genre, d'e
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