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nce consistait a laisser a ces valeurs la faculte de reprendre la forme de monnaie circulante. Il est evident que la veritable difficulte n'etait pas vaincue. Tous les moyens imagines pour retirer le papier et le relever etaient donc illusoires; il fallait s'avancer encore long-temps dans cette carriere, emettant des assignats, qui baisseraient davantage: au terme il y avait une solution forcee. Malheureusement, on ne sait jamais prevoir les sacrifices necessaires, et en diminuer l'etendue en les faisant d'avance. Cette prevoyance et ce courage ont toujours manque aux nations dans les crises financieres. A ces pretendus moyens de retirer les assignats s'enjoignaient d'autres, heureusement plus reels, mais fort insuffisans. Le mobilier des emigres, assez facile a vendre, s'elevait a 200 millions. Les transactions a l'amiable, pour les interets des emigres dans les societes de commerce, pouvaient produire 100 millions; la part dans leurs heritages, 500 millions. Mais, dans le premier cas, on retirait des capitaux au commerce; dans le second, on devait percevoir une partie des valeurs en terres. On comptait offrir une prime a ceux qui acheveraient leurs paiemens pour les biens deja acquis, et on esperait faire rentrer ainsi 800 millions. On allait mettre enfin en loterie les grandes maisons sises a Paris, et non louees. C'etait un milliard encore. Dans le cas d'un plein succes, tout ce que nous venons d'enumerer aurait pu faire rentrer deux milliards 600 millions; cependant on eut ete fort heureux de retirer 1500 millions sur le tout; d'ailleurs, cette somme allait ressortir par une autre voie. On venait de decreter une mesure fort sage et fort humaine: c'etait la liquidation des creanciers des emigres. On avait resolu d'abord de faire une liquidation individuelle pour chaque emigre. Comme beaucoup d'entre eux etaient insolvables, la republique n'aurait paye leur passif que jusqu'a concurrence de l'actif. Mais cette liquidation individuelle presentait des longueurs interminables; il fallait ouvrir un compte a chaque emigre, y porter ses biens-fonds, son mobilier, balancer le tout avec ses dettes; et les malheureux creanciers, presque tous domestiques, ouvriers, marchands, auraient attendu vingt et trente ans leur paiement. Cambon fit decider que les creanciers des emigres deviendraient creanciers de l'etat, et seraient payes sur-le-champ, excepte ceux dont les debiteurs etaient notoirement insolvables. La republique pouvai
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