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es fleuves et celles de l'Ocean. Son sol, partout inferieur au lit de eaux, est sans cesse menace par la mer, le Rhin, la Meuse, l'Escaut, et coupe en outre par de petits bras detaches des fleuves, et par une multitude de canaux artificiels. Ces bas-fonds si menaces sont couverts de jardins, de villes manufacturieres et d'arsenaux. A chaque pas que veut y faire une armee, elle trouve ou de grands fleuves, dont les rives sont des digues elevees et chargees de canons, ou des bras de rivieres et des canaux, tous defendus par l'art des fortifications, ou enfin des places qui sont les plus fortes de l'Europe. Ces grandes manoeuvres, qui souvent deconcertent la defense methodique en rendant les sieges inutiles, sont donc impossibles au milieu d'un pays coupe et defendu par des lignes innombrables. Si une armee parvient cependant a vaincre tant d'obstacles et a s'avancer en Hollande, ses habitans, par un acte d'heroisme dont ils donnerent l'exemple sous Louis XIV, n'ont qu'a percer leurs digues, et peuvent engloutir avec leur pays l'armee assez temeraire pour y penetrer. Il leur reste leurs vaisseaux, avec lesquels ils peuvent, comme les Atheniens, s'enfuir avec leurs principales depouilles, et attendre des temps meilleurs, ou aller dans les Indes habiter un vaste empire qui leur appartient. Toutes ces difficultes deviennent bien plus grandes encore dans la saison des inondations, et une alliance maritime telle que celle de l'Angleterre les rend insurmontables. Il est vrai que l'esprit d'independance qui travaillait les Hollandais a cette epoque, leur haine du stathouderat, leur aversion contre l'Angleterre et la Prusse, la connaissance qu'ils avaient de leurs interets veritables, leurs ressentimens de la revolution si malheureusement etouffee en 1787, donnaient la certitude aux armees francaises d'etre vivement desirees. On devait croire que les Hollandais s'opposeraient a ce qu'on percat les digues, et qu'on ruinat le pays pour une cause qu'ils detestaient. Mais l'armee du prince d'Orange, celle du duc d'York les comprimaient encore, et reunies, elles suffisaient pour empecher le passage des innombrables lignes qu'il fallait emporter en leur presence. Si donc une surprise etait temeraire du temps de Dumouriez, elle etait presque folle a la fin de 1794. Neanmoins le comite de salut public, excite par les refugies hollandais, songeait serieusement a pousser une pointe au-dela du Wahal. Pichegru, presque aussi maltraite que
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