FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   120   121   122   123   124   125   126   127   128   129   130   131   132   133   134   135   136   137   138   139   140   141   142   143   144  
145   146   147   148   149   150   151   152   153   154   155   156   157   158   >>  
vice, Le crime, s'approchaient; et, fourmillement noir, Fuyaient. Le clairon sombre ouvrait son entonnoir. Un groupe d'ouragans dormait dans ce cratere, Comme cet organum des gouffres doit se taire Jusqu'au jour monstrueux ou nous ecarterons Les clous de notre biere au-dessus de nos fronts, Nul bras ne le touchait dans l'invisible sphere; Chaque race avait fait sa couche de poussiere Dans l'orbe sepulcral de son evasement; Sur cette poudre l'oeil lisait confusement Ce mot: RIEZ, ecrit par le doigt d'Epicure; Et l'on voyait, au fond de la rondeur obscure, La toile d'araignee horrible de Satan. Des astres qui passaient murmuraient: 'Souviens-t'en! Prie!' et la nuit portait cette parole a l'ombre. Et je ne sentais plus ni le temps ni le nombre. Une sinistre main sortait de l'infini. Vers la trompette, effroi de tout crime impuni, Qui doit faire a la mort un jour lever la tete, Elle pendait enorme, ouverte, et comme prete A saisir ce clairon qui se tait dans la nuit, Et qu'emplit le sommeil formidable du bruit. La main, dans la nuee et hors de l'Invisible, S'allongeait A quel etre etait-elle? Impossible De le dire, en ce morne et brumeux firmament. L'oeil dans l'obscurite ne voyait clairement Que les cinq doigts beants de cette main terrible; Tant l'etre, quel qu'il fut, debout dans l'ombre horrible, --Sans doute, quelque archange ou quelque seraphin Immobile, attendant le signe de la fin,-- Plongeait profondement, sous les tenebreux voiles, Du pied dans les enfers, du front dans les etoiles! FIN NOTES LA CONSCIENCE. It has been thought that the subject of this poem was suggested to Victor Hugo by a passage in _Les tragiques_, a satirical poem in seven books, depicting the misfortunes and vices of France, written by Theodore Agrippa D'Aubigne (1551-1630), whom Sainte-Beuve calls the Juvenal of the sixteenth century. The passage relating to Cain occurs in the sixth book, called _Les Vengeances_. The following extracts indicate the spirit in which the author dealt with his theme. Il avoit peur de tout, et il avoit peur de lui . . . . . . . La mort ne put avoir de mort pour recompense: L'Enfer n'eut point de morts a punir cette offense; Mais autant de jours il sentit de trespas: Vif, il ne vescut point; mort, il ne mourut pas. Il fuit d'effroi transi, trouble, tremblant et bl
PREV.   NEXT  
|<   120   121   122   123   124   125   126   127   128   129   130   131   132   133   134   135   136   137   138   139   140   141   142   143   144  
145   146   147   148   149   150   151   152   153   154   155   156   157   158   >>  



Top keywords:

horrible

 

voyait

 

passage

 

effroi

 

quelque

 

clairon

 

Fuyaient

 

Victor

 

suggested

 

subject


ouvrait

 

sombre

 

fourmillement

 

France

 

written

 

Theodore

 

misfortunes

 

depicting

 
tragiques
 

satirical


attendant

 
Immobile
 

profondement

 

Plongeait

 

seraphin

 

archange

 

debout

 

entonnoir

 

tenebreux

 
CONSCIENCE

Agrippa
 

etoiles

 

voiles

 

enfers

 
thought
 
offense
 
recompense
 

autant

 
transi
 

trouble


tremblant

 

mourut

 

sentit

 

trespas

 

vescut

 

sixteenth

 

Juvenal

 

century

 

approchaient

 

relating