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rque! --Ils sont du metier, ca se voit. --Et puis des femmes.... deux! --C'est fait expres pour toi, qui n'avais pas de pretendue a courtiser. --Au fait, tu as raison.... J'oublie toujours que, non content d'etre mon cousin, tu aspires encore a devenir mon beau-frere. --Puisque Mimie le veut, il me faudra bien en passer par la. Et une ombre passa sur le front du jeune homme, connue si quelque inspiration desagreable venait de surgir en son esprit. On remonta vers la maison pour annoncer l'evenement. C'est ici le moment de dire que les deux cousins Labarou, bien qu'ils parussent s'aimer beaucoup, ne se ressemblaient guere, ni au physique, ni au moral. Arthur, grand, mince, les cheveux chatain-clair, les yeux d'un bleu fonce, les membres delicats, mais d'une musculature ferme, pouvait passer pour un fort joli garcon, en depit de son teint bronze et de sa vareuse de matelot. Pas un meilleur gaillard au monde. Le coeur sur la main, gai comme un pinson, narguant l'ennui, a terre; se moquant de la bourrasque, quand il etait au large.... Une vraie alouette de mer. L'autre,--Gaspard,--etait son antipode. Fortement charpente, brun comme un Espagnol, il avait les traits reguliers, mais durs. Il parlait peu et riait encore moins. Bref, c'etait un caractere _en-dessous_, suivant l'expression de la mere Helene. Cependant, malgre ces dissemblances,--et peut-etre meme a cause d'elles,--les deux garcons s'accordaient comme les doigts de la main. Jamais une difficulte serieuse n'avait surgi entre eux. Ils etaient a peu pres du meme age,--Gaspard ayant vingt-trois ans et Arthur vingt-deux. Depuis leur petite connaissance, ils avaient toujours vecu ensemble, et le premier ne se souvenait que vaguement de son pere, qui avait peri sur les Grands Bancs, en 1837. Quant a sa mere, il ne l'avait pas connue, la pauvre femme etant morte alors qu'il n'avait, lui, que quelques mois. Labarou adopta l'enfant de son beau-frere et le considera desormais comme faisant partie de sa propre famille. On vivait heureux la-bas, a Saint-Pierre; la peche rapportait suffisamment pour constituer une honnete aisance. Le pere et la mere jouissaient d'une sante robuste; les enfants grandissaient a vue d'oeil et allaient bientot, eux aussi, contribuer au bien-etre general, lorsque le malheur que l'on sait s'abattit sur cette paisible maison.... Labarou fut attaque, dans un cabaret de la ville, par un camarade dont la violen
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