n'etait
pas necessaire. Un boyau etrangle et court mene dans une piece oblongue,
ou il tombe a angle droit, par le milieu. Souvent la muraille du fond
est lisse, et l'ensemble offre l'aspect d'une sorte de marteau a tetes
egales (Fig.118); souvent aussi, elle se creuse en face de l'entree, et
l'on dirait une croix dont le chevet serait plus ou moins decoupe
(Fig.119). C'etait la distribution la plus frequente, mais l'architecte
etait libre de la rejeter, si bon lui semblait. Telle chapelle consiste
de deux couloirs paralleles, soudes par un passage transversal
(Fig.120). Dans telle autre, la chambre s'emmanche sur le couloir par
un des angles (Fig.121). Ailleurs, dans le tombeau de Phtahhotpou, le
terrain concede etait resserre entre des constructions anterieures et
ne suffisait pas: on a rattache le mastaba nouveau au mastaba ancien, de
maniere a leur donner une entree commune, et la chapelle de l'un s'est
agrandie de tout l'espace que couvrait celle de l'autre (Fig.122).
[Illustration: Fig. 116]
[Illustration: Fig. 117]
[Illustration: Fig. 118]
[Illustration: Fig. 119]
[Illustration: Fig. 120]
[Illustration: Fig. 121]
[Illustration: Fig. 122]
La chapelle etait la salle de reception du double. C'est la que les
parents, les amis, les pretres celebraient le sacrifice funeraire aux
jours prescrits par la loi, "aux fetes du commencement des saisons, a la
fete de Thot, au premier jour de l'an, a la fete d'Ouaga, a la grande
fete de la canicule, a la procession du dieu Minou, a la fete des pains,
aux fetes du mois et de la quinzaine et chaque jour". Ils deposaient
l'offrande dans la piece principale, au pied de la paroi ouest, au
point precis ou se trouvait l'entree de la _maison eternelle_ du mort.
Ce point n'etait pas, comme la _kiblah_ des mosquees ou des oratoires
musulmans, oriente toujours vers la meme region du compas. On le trouve
assez souvent a l'ouest, mais cette position n'etait pas reglementaire.
Il etait marque au debut par une veritable porte, etroite et basse,
encadree et decoree comme la porte d'une maison ordinaire, mais dont la
baie n'etait point percee. Une inscription, tracee sur le linteau en
gros caracteres bien lisibles, commemorait le nom et le rang du maitre.
Des figures en pied ou assises etaient gravees sur les cotes et
rappelaient son portrait aux visiteurs. Un tableau, sculpte ou peint sur
les blocs qui fermaient la baie de la porte, le montrait assis devant un
gueridon et allongeant la
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