a la hate par les esclaves, au moment ou l'on nettoyait
les chambres pour y recevoir la momie. La pyramide d'Ounas les a
conservees toutes trois. Dans Teti et dans Mirinri, les murs de
separation ont ete fort proprement enleves, des l'antiquite, et n'ont
laisse d'autre trace qu'une ligne d'attache et une teinte plus blanche
de la paroi, aux endroits qu'ils recouvraient primitivement. Le caveau
(G) s'etendait a l'ouest du vestibule: le sarcophage y etait depose
le long de la muraille occidentale, les pieds au sud, la tete au nord
(H). Le toit des deux chambres principales etait pointu. Il se composait
de larges poutres en calcaire, accotees l'une a l'autre par l'extremite
superieure, appuyees par en bas sur une banquette basse qui courait
exterieurement. La premiere poutre etait surmontee d'une seconde,
celle-ci d'une troisieme, et les trois reunies (I) protegeaient
efficacement le vestibule et le caveau (Fig.136).
[Illustration: Fig. 133]
[Illustration: Fig. 134--La pyramide d'Ounas.]
[Illustration: Fig. 135]
[Illustration: Fig. 136]
Les pyramides de Gizeh appartenaient a des Pharaons de la IVe dynastie,
et celles d'Abousir a des Pharaons de la Ve. Les cinq pyramides de
Saqqarah, dont le plan est uniforme, appartiennent a Ounas et aux quatre
premiers rois de la VIe dynastie, Teti, Pepi Ier, Mirinri, Pepi II, et
sont contemporaines des mastabas a caveaux peints que j'ai signales plus
haut. On ne s'etonnera donc point d'y rencontrer des inscriptions et des
ornements. Partout, les plafonds sont charges d'etoiles pour figurer le
ciel de la nuit. Le reste de la decoration est fort simple. Dans la
pyramide d'Ounas, ou elle joue le plus grand role, elle n'occupe que le
fond de la chambre funeraire; la partie voisine du sarcophage avait ete
revetue d'albatre et ornee a la pointe des grandes portes monumentales,
par lesquelles le mort etait cense entrer dans ses magasins de
provisions. Les figures d'hommes et d'animaux, les scenes de la vie
courante, le detail du sacrifice n'y sont point representes et
n'auraient pas d'ailleurs ete a leur place en cet endroit. On les
retracait dans les lieux ou le double menait sa vie publique, et ou les
visiteurs executaient reellement les rites de l'offrande; les couloirs
et le caveau ou l'ame etait seule a circuler ne pouvaient recevoir
d'autre ornementation que celle qui a rapport a la vie de l'ame. Les
textes sont de deux sortes. Les moins nombreux ont trait a la nourriture
du double e
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