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in, nos trois voyageurs arriverent pour diner a Loumigny, et pas a pied, comme au depart. Mme Blidot, Elfy, Jacques et Paul, qui avaient ete prevenus par Moutier de l'heure du retour, les recurent avec des cris de joie. Moutier presenta Derigny a Mme Blidot et a Elfy. Lorsque Moutier lui amena Jacques et Paul pour les embrasser, Derigny les saisit dans ses bras, les embrassa plus de dix fois et se troubla a tel point qu'il fut oblige de sortir. Moutier et les enfants le suivirent. MOUTIER.--Qu'avez-vous, mon ami? Quelle agitation! DERIGNY.--Mon Dieu! mon Dieu, soutenez-moi dans cette nouvelle epreuve. Oh! mes enfants! mes pauvres Enfants! Jacques s'approcha de lui les larmes aux yeux, le regarda Longtemps. "C'est singulier, dit-il en passant la main sur son front, papa a dit comme ca quand il est parti." DERIGNY..--Comment t'appelles-tu, enfant? JACQUES.--Jacques. DERIGNY.--Et ton frere? JACQUES.--Paul. Derigny poussa un cri etouffe, voulut faire un pas, chancela et serait tombe si Moutier ne l'avait soutenu. DERIGNY.--Dites-moi pour l'amour de Dieu, cette dame d'ici est-elle votre maman? --Oui, dit Paul. --Non, dit Jacques; Paul ne sait pas; il etait trop petit; notre vraie maman est morte; celle-ci est une maman tres bonne, mais pas vraie. --Et... votre pere? demanda Derigny d'une voix etranglee par l'emotion. JACQUES.--Papa? Pauvre papa! les gendarmes l'ont emmene... Jacques n'avait pas fini sa phrase que Derigny l'avait saisi dans ses bras, ainsi que Paul, en poussant un cri qui fit accourir le general et les deux soeurs. Le pauvre Derigny voulut parler, mais la parole expira sur ses levres et il tomba comme une masse, serrant encore les enfants contre son coeur. Moutier avait amorti sa chute en le soutenant a demi, aide des deux soeurs; il degagea avec peine Jacques et Paul de l'etreinte de Derigny. Lorsque Jacques put parler, il fondit en larmes et s'ecria: "C'est papa, c'est mon pauvre papa! Je l'ai presque reconnu quand il a dit: "Mes pauvres enfants!" et surtout quand il nous a embrasses si fort; c'est comme ca qu'il a dit et qu'il a fait quand les gendarmes sont venus." Le cri pousse par Derigny avait attire aux portes presque tous les voisins de l'Ange-Gardien, et un rassemblement considerable ne tarda pas a se former. Les premiers venus repondaient aux interrogations des derniers accourus. "Qu'est-ce?" demandait une bonne femme. --C'est un homme qui vient de t
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