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e comprends. Mme Blidot tendit la main a Derigny. "Mon cher monsieur Derigny, je ne veux faire ni la prude ni la sotte. Vous me proposez de devenir votre femme pour garder les enfants? Voici ma main; j'accepte avec plaisir et bonheur. Merci de me laisser ces chers petits a soigner, a elever, a ne les jamais quitter, a devenir leur mere, leur vraie mere! Courons vite chez le general; que j'aille le remercier, car c'est lui qui en a eu l'idee, j'en suis sure." Derigny restait sans parole, heureux, mais surpris. Il ne put s'empecher de rire de ce facile denouement. DERIGNY.--Mais vous ne savez rien encore; vous ne savez pas que le general me donne... MADAME BLIDOT.--Eh! qu'il donne ce qu'il voudra! Que m'importe? Vous me donnez les enfants, c'est la mon bonheur, ma vie! Je ne yeux pas autre chose. Et sans attendre Derigny elle sortit en courant, alla toujours courant chez le general, entra sans hesiter, le trouva en discussion avec le cure, se precipita vers lui, lui baisa les mains en sanglotant et en repetant: "Merci, bon general, merci." Le general, stupefait, ne comprenant rien, ne devinant rien, crut qu'il etait arrive un malheur a l'Ange-Gardien, et, se levant tout effare, il releva Mme Blidot et lui demanda avec inquietude ce qu'il y avait. Derigny entrait au meme moment; il allait raconter au general ce qui venait d'arriver, lorsque Mme Blidot, le voyant entrer, s'elanca vers lui, lui saisit les mains, et, l'amenant devant le general, elle dit d'une voix tremblante: "Il me donne les enfants. Jacques et Paul seront a moi, a moi, general! Je serai leur mere, car je serai sa femme... Le general partit d'un eclat de rire: "Ha! ha! ha! et nous qui faisions de la diplomatie, monsieur le cure et moi, pour arriver a vous faire consentir. La bonne farce! La bonne histoire! Je te fais mon compliment, mon bon Derigny. Tu vois bien, mon ami, que les terres ont bien fait." DERIGNY, riant.--Elles n'ont rien fait, general; elle ne sait seulement pas que vous me donnez quelque chose. LE GENERAL.--Comment! vous ne lui avez pas dit? DERIGNY.--Je n'ai pas eu le temps, mon general. Quand cette excellente femme a compris qu'en m'epousant elle ne se separait pas de mes enfants, elle m'a remercie comme d'un bienfait et elle a couru chez vous pour vous exprimer sa reconnaissance d'avoir arrange son bonheur, disait-elle. --Pauvre femme! dit le general attendri. Pauvre petite femme! C'est bien par amour p
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