FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   64   65   66   67   68   69   70   71   72   73   74   75   76   77   78   79   80   81   82   83   84   85   86   87   88  
89   90   91   92   93   94   95   96   97   98   99   100   101   102   103   104   105   106   107   108   109   110   111   112   113   >>   >|  
ger, Sire. Nous avons oublie ce mot, et cependant il est de quelque importance. Quel jour fixons-nous pour la seance publique? -- Ah! c'est vrai, dit le roi en se rasseyant; causons-en, mere. Eh bien! a quand vous plait-il que nous fixions le jour? -- Je croyais, repondit Catherine, que dans le silence meme de Votre Majeste, dans son oubli apparent, il y avait quelque chose de profondement calcule. -- Non, dit Charles; pourquoi cela, ma mere? -- Parce que, ajouta Catherine tres doucement, il ne faudrait pas, ce me semble, mon fils, que les Polonais nous vissent courir avec tant d'aprete apres cette couronne. -- Au contraire, ma mere, dit Charles, ils se sont hates, eux, en venant a marches forcees de Varsovie ici... Honneur pour honneur, politesse pour politesse. -- Votre Majeste peut avoir raison dans un sens, comme dans un autre je pourrais ne pas avoir tort. Ainsi, son avis est que la seance publique doit etre hatee? -- Ma foi, oui, ma mere; ne serait-ce point le votre par hasard? -- Vous savez que je n'ai d'avis que ceux qui peuvent le plus concourir a votre gloire; je vous dirai donc qu'en vous pressant ainsi je craindrais qu'on ne vous accusat de profiter bien vite de cette occasion qui se presente de soulager la maison de France des charges que votre frere lui impose, mais que, bien certainement, il lui rend en gloire et en devouement. -- Ma mere, dit Charles, a son depart de France, je doterai mon frere si richement que personne n'osera meme penser ce que vous craignez que l'on dise. -- Allons, dit Catherine, je me rends, puisque vous avez une si bonne reponse a chacune de mes objections... Mais, pour recevoir ce peuple guerrier, qui juge de la puissance des Etats par les signes exterieurs, il vous faut un deploiement considerable de troupes, et je ne pense pas qu'il y en ait assez de convoquees dans l'Ile-de-France. -- Pardonnez-moi, ma mere, car j'ai prevu l'evenement, et je me suis prepare. J'ai rappele deux bataillons de la Normandie, un de la Guyenne; ma compagnie d'archers est arrivee hier de la Bretagne; les chevau-legers, repandus dans la Touraine, seront a Paris dans le courant de la journee; et tandis qu'on croit que je dispose a peine de quatre regiments, j'ai vingt mille hommes prets a paraitre. -- Ah! ah! dit Catherine surprise; alors il ne vous manque plus qu'une chose, mais on se la procurera. -- Laquelle? -- De l'argent. Je crois que vous n'en etes pas fourni ou
PREV.   NEXT  
|<   64   65   66   67   68   69   70   71   72   73   74   75   76   77   78   79   80   81   82   83   84   85   86   87   88  
89   90   91   92   93   94   95   96   97   98   99   100   101   102   103   104   105   106   107   108   109   110   111   112   113   >>   >|  



Top keywords:
Catherine
 

Charles

 

France

 
gloire
 

politesse

 
Majeste
 

quelque

 

seance

 

publique

 

puissance


peuple

 
recevoir
 

signes

 

guerrier

 

convoquees

 

Pardonnez

 

deploiement

 

considerable

 

troupes

 
exterieurs

personne

 

penser

 
craignez
 

richement

 

devouement

 

depart

 

doterai

 
reponse
 

chacune

 
Allons

puisque

 

objections

 

evenement

 

hommes

 
paraitre
 

regiments

 

dispose

 
quatre
 

surprise

 

fourni


argent

 
manque
 

procurera

 

Laquelle

 

tandis

 

journee

 

bataillons

 

Normandie

 

Guyenne

 

rappele