ns celebre, de veritables depots ou les figurines de
lion ou de lionne, de femmes ou d'hommes a tetes de lion et de chat, se
comptent par milliers. Les chats de Bubaste et les lions de Tell-es-seba
remplissent nos musees. Les lions d'Horbait peuvent compter parmi les
chefs-d'oeuvre de la statuaire egyptienne. Le nom d'Apries est inscrit
sur le plus grand d'entre eux (Fig.273), mais ce temoignage precis nous
manquerait, que les caracteres du morceau nous rameneraient
invinciblement a l'epoque saite. Il faisait partie des pieces qui
composaient l'ornementation d'une porte de temple ou de naos, et la face
posterieure en etait engagee dans un mur ou dans une piece de bois. Il
est pris au piege, ou couche dans une cage oblongue, d'ou ne sortent que
la tete et les pattes de devant. Les lignes du corps sont simples et
puissantes, l'expression de la face calme et forte. Il egale presque par
l'ampleur et la majeste les beaux lions en calcaire d'Amenhotpou III.
[Illustration: Fig. 270]
[Illustration: Fig. 271]
[Illustration: Fig. 272]
[Illustration: Fig. 273]
L'idee d'appliquer l'or et les metaux nobles sur le bronze, sur la
pierre ou sur le bois, etait deja ancienne en Egypte, au temps de
Kheops. L'or est tres souvent mele d'argent a l'etat naturel; quand il
en renfermait 20 pour 100, il changeait de nom et s'appelait electrum
(_asimou_). L'electrum a une belle teinte jaune clair. Il palit a mesure
que la proportion augmente: a 60 pour 100, il est presque blanc.
L'argent venait surtout d'Asie en anneaux, en plaques ou en briquettes
d'un poids determine. L'or et l'electrum arrivaient partie de Syrie, en
briques et en anneaux, partie du Soudan, en pepites ou en poudre.
L'affinage et la fonte sont figures sur les monuments des anciennes
dynasties. Un bas-relief de Saqqarah nous montre la pesee de l'or confie
a l'ouvrier qui doit le travailler; un autre, de Beni-Hassan, le lavage
et la mise au feu du minerai; un autre, de Thebes, l'orfevre assis
Devant son creuset, le chalumeau a la bouche pour attiser la flamme, et
la pince a la main droite, pret a saisir le lingot (Fig.274). Les
Egyptiens ne frappaient ni monnaies ni medailles. A cela pres, ils
tiraient le meme parti que nous des metaux precieux. Comme nous dorons
les croix et les coupoles des eglises, ils recouvraient d'or les portes
des temples, le soubassement des murs, les bas-reliefs, les pyramidions
d'obelisque, les obelisques entiers. Ceux de la reine Hatshepsitou a
Ka
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