lus complete de toutes. Ahhotpou etait femme de
Kamos, roi de la XVIIe dynastie et peut-etre mere d'Ahmos Ier. Sa momie
avait ete enlevee par une des bandes de voleurs qui exploitaient la
necropole thebaine, vers la fin de la XXe dynastie. Enfouie par eux, en
attendant qu'ils eussent le loisir de la depouiller en surete, il est
probable qu'ils furent pris et mis a mort, avant d'avoir pu executer ce
beau dessein. Le secret de leur cachette perit avec eux et ne fut
decouvert qu'en 1860, par les fouilleurs arabes. La plupart des objets
que la reine avait emportes dans l'autre monde sont des bijoux de femme,
un manche d'eventail lame d'or, un miroir de bronze dore, a poignee en
ebene, garnie d'un lotus d'or cisele (Fig.288). Les bracelets
appartiennent a plusieurs types divers. Les uns etaient destines a
garnir la cheville et le haut du bras, et sont de simples anneaux en or,
massifs ou creux, ourles de chainettes en fils d'or tresses, imitant le
filigrane. Les autres se portent au poignet, comme les bracelets de nos
femmes, et sont formes de perles en or, en lapis-lazuli, en cornaline,
en feldspath vert, montees sur des fils d'or et disposees en carre, dont
chaque moitie est d'une couleur differente. La fermeture consiste en
deux lames d'or, reunies par une aiguillette egalement en or: les
cartouches d'Ahmos Ier y sont graves legerement a la pointe. C'est
egalement au Pharaon Ahmos Ier qu'appartenait un beau bracelet d'arc
(Fig.289), dont la facture rappelle un peu les procedes usites dans la
fabrication des emaux cloisonnes. Ahmos est agenouille devant le dieu
Sibou et ses acolytes, les genies de Sop et de Khonou. Les figures et
les hieroglyphes sont leves en plein sur une plaque d'or; et ciseles
delicatement au burin. Le champ est rempli de pieces de pate bleue et de
lapis-lazuli taillees artistement. Un bracelet de travail plus
complique, mais moins fin, etait passe au poignet de la reine
(Fig.290). Il est en or massif et forme de trois bandes paralleles,
garnies de turquoises. Sur le devant, un vautour deploie ses ailes, dont
les plumes sont composees d'emaux verts, de lapis-lazuli et de
cornaline, enchasses dans des cloisons d'or. Les cheveux etaient engages
dans un diademe d'or massif, a peine aussi large qu'un bracelet. Le nom
d'Ahmos est incruste en pate bleue sur une plaque oblongue, adherente
au cercle: deux petits sphinx en relief, poses de chaque cote, ont l'air
de veiller sur lui (Fig.291). Une grosse chaine d'o
|