FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   149   150   151   152   153   154   155   156   157   158   159   160   161   162   163   164   165   166   167   168   169   170   171   172   173  
174   175   176   177   178   179   180   181   182   183   184   185   186   187   188   189   190   191   192   193   194   195   196   197   198   >>   >|  
-t-elle dans un elan de reconnaissance emue. --Tu ne peux pas douter de mon devouement, a toi d'abord, et a ton pauvre frere ensuite. Tu m'as demande une chose impossible que j'ai du a mon grand regret te refuser, precisement par cela qu'elle etait impossible; mais, tu le sais bien, je suis a toi et aux tiens entierement. --Pardonne-moi. --Je n'ai rien a te pardonner; a ta place, je penserais comme toi, mais je crois qu'a la mienne tu agirais comme moi. --Sois certain que je n'ai jamais eu dans le coeur une idee de blame pour ce qui est chez toi affaire de dignite; c'est parce que tu es haut et fier que je t'aime si passionnement. Elle se leva. --Tu pars, dit-il. --Je voudrais porter a maman les bonnes paroles de madame Dammauville: tu sens avec quelle angoisse elle m'attend. --Partons; je te quitterai au boulevard pour monter chez Nougarede. L'entrevue avec l'avocat fut courte. --Vous voyez, cher ami, que mon plan est bon; amenez-moi madame Dammauville a l'audience et nous passerons quelques instants agreables. Cette fois, Saniel n'eut pas les hesitations de la veille et il entra dans la premiere boutique de coiffeur qu'il trouva sur son chemin. --Monsieur veut une frisure? demanda le garcon en le faisant asseoir dans un fauteuil. --Non, coupez-moi les cheveux a la tondeuse, et rasez-moi. --Ah! par exemple! Quand Saniel rentra chez lui, il alluma deux bougies et, les posant sur sa cheminee, il se regarda dans la glace. La coquetterie n'avait jamais ete son peche, et il lui etait souvent arrive de passer des series de semaines sans arreter ses yeux sur une glace: un debarbouillage avec un torchon rude, un coup de peigne a ses cheveux, un fort brossage a sa barbe, sa cravate nouee a la diable, et c'etait toute sa toilette, pour laquelle les miroirs ne lui servaient a rien. Cependant quand il etait jeune garcon, avant que la barbe lui poussat, il etait quelquefois reste devant la petite glace de son lavabo a s'etudier avec curiosite, se demandant ce qu'il etait et ce qu'il deviendrait, de meme que reflechissant a son avenir et sondant son intelligence, il s'etait demande a quoi il serait bon et quel homme la vie ferait de lui; et de cette epoque il se rappelait un visage energique aux traits nettement dessines, a la physionomie ouverte et franche qui, sans etre ce qu'on appelle jolie, n'etait cependant pas desagreable. Depuis, la barbe, en poussant, avait cache quelques-uns de ses trai
PREV.   NEXT  
|<   149   150   151   152   153   154   155   156   157   158   159   160   161   162   163   164   165   166   167   168   169   170   171   172   173  
174   175   176   177   178   179   180   181   182   183   184   185   186   187   188   189   190   191   192   193   194   195   196   197   198   >>   >|  



Top keywords:

jamais

 

cheveux

 

garcon

 

Saniel

 

madame

 

Dammauville

 
quelques
 

impossible

 
demande
 
reconnaissance

debarbouillage

 
torchon
 
arreter
 

series

 
semaines
 

peigne

 
diable
 

toilette

 
laquelle
 

cravate


passer

 
brossage
 

arrive

 

rentra

 

devouement

 

alluma

 

exemple

 

tondeuse

 

bougies

 

posant


souvent

 

coquetterie

 

douter

 
cheminee
 
regarda
 

miroirs

 

servaient

 

rappelait

 

poussant

 

visage


Depuis

 

epoque

 
ferait
 

energique

 
traits
 
appelle
 

cependant

 
franche
 
nettement
 

dessines