FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   360   361   362   363   364   365   366   367   368   369   370   371   372   373   374   375   376   377   378   379   380   381   382   383   384  
385   386   387   388   389   390   391   392   393   394   395   396   397   398   399   400   401   402   403   404   405   406   407   408   409   >>   >|  
u lieu de regarder par cette fenetre, entretenaient le feu. En voyant entrer d'Artagnan et son ami: -- Ah! ah! du renfort, murmurerent-ils. D'Artagnan poussa le coude a Raoul. -- Oui, mes braves, du renfort, dit-il; cordieu! voila un fameux feu... Qui voulez-vous donc faire cuire? Les deux hommes pousserent un eclat de rire jovial, et, au lieu de repondre, ajouterent du bois au feu. D'Artagnan ne pouvait se lasser de les regarder. -- Voyons, dit un des chauffeurs, on vous a envoyes pour nous dire le moment, n'est-ce pas? -- Sans doute, dit d'Artagnan, qui voulait savoir a quoi s'en tenir. Pourquoi serais-je donc ici, si ce n'etait pour cela? -- Alors, mettez-vous a la fenetre, s'il vous plait. D'Artagnan sourit dans sa moustache, fit signe a Raoul et se mit complaisamment a la fenetre. Chapitre LXII -- Vive Colbert! C'etait un effrayant spectacle que celui que presentait la Greve en ce moment. Les tetes, nivelees par la perspective, s'etendaient au loin, drues et mouvantes comme les epis dans une grande plaine. De temps en temps, un bruit inconnu, une rumeur lointaine, faisait osciller les tetes et flamboyer des milliers d'yeux. Parfois il y avait de grands refoulements. Tous ces epis se courbaient et devenaient des vagues plus mouvantes que celles de l'ocean, qui roulaient des extremites au centre, et allaient battre, comme des marees, la haie d'archers qui entouraient les potences. Alors les manches des hallebardes s'abaissaient sur la tete ou les epaules des temeraires envahisseurs; parfois aussi c'etait le fer au lieu du bois, et, dans ce cas, il se faisait un large cercle vide autour de la garde: espace conquis aux depens des extremites, qui subissaient a leur tour l'oppression de ce refoulement subit qui les repoussait contre les parapets de la Seine. Du haut de sa fenetre, qui dominait toute la place, d'Artagnan vit, avec une satisfaction interieure, que ceux des mousquetaires et des gardes qui se trouvaient pris dans la foule savaient, a coups de poing et de pommeaux d'epee, se faire place. Il remarqua meme qu'ils avaient reussi, par suite de cet esprit de corps qui double les forces du soldat, a se reunir en un groupe d'a peu pres cinquante hommes; et que, sauf une douzaine d'egares qu'il voyait encore rouler ca et la, le noyau etait complet et a la portee de la voix. Mais ce n'etaient pas seulement les mousquetaires et les gardes qui attiraient l'attention de d'Artagnan. Aut
PREV.   NEXT  
|<   360   361   362   363   364   365   366   367   368   369   370   371   372   373   374   375   376   377   378   379   380   381   382   383   384  
385   386   387   388   389   390   391   392   393   394   395   396   397   398   399   400   401   402   403   404   405   406   407   408   409   >>   >|  



Top keywords:

Artagnan

 

fenetre

 

extremites

 
moment
 

gardes

 

mousquetaires

 

faisait

 

mouvantes

 

renfort

 
hommes

regarder

 
cercle
 
autour
 

refoulement

 
seulement
 

etaient

 

portee

 

oppression

 
complet
 
subissaient

espace

 
conquis
 

depens

 

entouraient

 
archers
 

potences

 

manches

 
hallebardes
 

marees

 

centre


allaient

 

battre

 

abaissaient

 

parfois

 

attiraient

 

envahisseurs

 

temeraires

 

epaules

 

attention

 

pommeaux


groupe

 

savaient

 
roulaient
 

cinquante

 

remarqua

 

esprit

 

double

 
soldat
 

reunir

 

avaient