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e, et, de plus, cela etait, jusqu'a un certain point, habile; on s'attache a ceux qu'on oblige; le service rendu serait un lien de plus qui attacherait son pere a Madeleine; il l'aimerait d'autant plus qu'il aurait plus fait pour elle. C'etait par le train de six heures que M. et madame Haupois-Daguillon devaient arriver a la gare de Lyon. A six heures moins quelques minutes, Leon les attendait a la porte de sortie des voyageurs. Tout d'abord il avait pense a demander a Madeleine si elle voulait l'accompagner, ce qui eut ete une prevenance a laquelle son pere et sa mere auraient ete sensibles; mais la reflexion l'avait fait vite renoncer a cette idee; il ne pouvait pas, a Paris, sortir seul avec Madeleine. De la gare de Lyon a la rue de Rivoli, le temps se passa pour M. et madame Haupois en questions, pour Leon en recit. Il y avait une demande qu'il attendait et pour laquelle il avait prepare sa reponse: "Comment etait-il arrive a Saint-Aubin juste au moment de la mort de son oncle?" Ce fut sa mere qui la lui posa: Son explication fut celle qu'il avait deja donnee a Madeleine: le medecin de Rouen qu'il rencontre par hasard et qui le previent que son oncle est menace de devenir aveugle. Cette histoire du medecin avait l'inconvenient de ne pas expliquer la lettre de son oncle; mais devait-on supposer que Savourdin parlerait de cette lettre? Cela n'etait pas probable; si contre toute attente le vieux caissier en parlait, il serait temps alors de l'expliquer d'une facon telle quelle. Eleve par un pere et une mere qui l'aimaient, Leon n'avait pas ete habitue a mentir, aussi se serait-il assez mal tire de son recit fait dans le calme et en tete a tete avec ses parents; mais en voiture, au milieu du bruit et des distractions, il en vint a bout sans trop de maladresse. En entrant dans le salon ou Madeleine se tenait, M. Haupois-Daguillon ouvrit ses bras a sa niece et l'embrassa tendrement. Puis apres l'oncle vint la tante. Mais ce fut plutot en pere et en mere qu'ils l'accueillirent qu'en oncle et en tante. Madame Haupois-Daguillon eut soin d'ailleurs de bien marquer cette nuance: --Desormais cette maison sera la tienne, lui dit-elle, et tu trouveras dans ton oncle un pere, dans Leon un frere; pour moi tu peux compter sur toute ma tendresse. Madeleine etait trop emue pour repondre, mais ses larmes parlerent pour elle. Madame Haupois Daguillon etait depuis trop longtemps eloignee de sa maison d
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