FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   48   49   50   51   52   53   54   55   56   57   58   59   60   61   62   63   64   65   66   67   68   69   70   71   72  
73   74   75   76   77   78   79   80   81   82   83   84   85   86   87   88   89   90   91   92   93   94   95   96   97   >>   >|  
ene Saffroy avait ete recueilli, apres la mort de ses parents, par madame Haupois-Daguillon, qui l'avait fait elever et instruire avec Leon, jusqu'au jour ou celui-ci avait quitte le college pour l'Ecole de droit. A cette epoque Eugene Saffroy etait entre dans la maison de la rue Royale, et rapidement, par son zele, par son activite, par son intelligence des affaires, il etait devenu un employe modele, realisant ainsi le secret desir de madame Haupois-Daguillon qui avait ete de faire de lui le soutien de Leon, c'est-a-dire l'homme de travail et le directeur reel de la maison dont Leon serait bientot le chef en nom beaucoup plus qu'en fait. Lorsqu'on a de pareilles visees sur un homme qui, par son activite et son intelligence, peut se creer partout une bonne situation, on ne saurait trop le menager pour se l'attacher solidement. C'etait ce qu'avait fait madame Haupois-Daguillon et, sous le double rapport des interets et des relations, elle l'avait traite aussi genereusement que possible; non-seulement il avait une part dans les benefices de la maison, mais encore il trouvait son couvert mis tous les dimanches, a Paris pendant l'hiver, et pendant l'ete au chateau de Noiseau: il etait presque un associe, et jusqu'a un certain point un membre de la famille. Cette position l'avait mis en relations frequentes avec Madeleine, qu'il voyait tous les jours de la semaine pendant les heures qu'elle passait dans les magasins de la rue Royale aupres de sa tante, et le dimanche quand il venait diner a Noiseau. Tout d'abord Madeleine n'avait pas pris garde a ses attentions et a ses politesses, mais bientot elle avait du reconnaitre qu'il n'etait pour personne ce qu'il etait pour elle. Alors elle s'etait renfermee dans une extreme reserve; mais, sans se decourager, il avait persiste, s'empressant au-devant d'elle lorsqu'elle arrivait, cherchant sans cesse a lui adresser la parole, et, ce qu'il y avait de particulier, le faisant plus librement lorsque M. ou madame Haupois-Daguillon etaient presents, comme s'il se savait assure de leur consentement. Madeleine etait assez femme pour ne pas se tromper sur la nature de ces politesses. Saffroy lui faisait la cour ou tout au moins cherchait a lui plaire; a la verite, c'etait avec toutes les marques du plus grand respect, mais enfin le fait n'en existait pas moins, et il etait visible pour tous. Comment son oncle, comment sa tante ne s'en apercevaient-ils pas? S'en apercevant,
PREV.   NEXT  
|<   48   49   50   51   52   53   54   55   56   57   58   59   60   61   62   63   64   65   66   67   68   69   70   71   72  
73   74   75   76   77   78   79   80   81   82   83   84   85   86   87   88   89   90   91   92   93   94   95   96   97   >>   >|  



Top keywords:

Daguillon

 

madame

 
Haupois
 

Saffroy

 

maison

 

Madeleine

 

pendant

 

politesses

 

relations

 

bientot


Noiseau
 

activite

 

intelligence

 

Royale

 

decourager

 

persiste

 

extreme

 

reserve

 

personne

 

renfermee


venait

 

heures

 

passait

 

magasins

 

semaine

 

frequentes

 

voyait

 

aupres

 

dimanche

 
attentions

reconnaitre

 
librement
 

cherchait

 

plaire

 

verite

 

faisait

 

tromper

 

nature

 

apercevant

 

toutes


marques

 

comment

 

Comment

 

visible

 

respect

 

existait

 

parole

 
particulier
 

faisant

 

adresser