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l'obscurite de la nuit, court de porte en porte avertir ses amis, et leur assigne un rendez-vous dans un lieu cache ou ils pourront se soustraire aux coups des assassins. Il les trouve chez Petion, deliberant paisiblement sur des decrets a rendre. Il s'efforce de leur communiquer ses alarmes, et ne reussit pas a troubler l'impassible Petion, qui, regardant le ciel et voyant tomber la pluie, dit froidement: _Il n'y aura rien cette nuit_. Cependant un rendez-vous est fixe, et l'un d'eux, nomme Kervelegan, se rend en toute hate a la caserne du bataillon de Brest, pour le faire mettre sous les armes. Pendant ce temps, les ministres reunis chez Lebrun, n'ayant aucune force a leur disposition, ne savaient quel moyen prendre pour defendre la convention et eux-memes, car ils etaient aussi menaces. L'assemblee, plongee dans l'effroi, attendait un denouement terrible; et, a chaque bruit, a chaque cri, se croyait au moment d'etre envahie par des assassins. Quarante membres seulement etaient restes au cote droit, et s'attendaient a voir leur vie attaquee; ils avaient des armes, et tenaient leurs pistolets prepares. Ils etaient convenus entre eux de se precipiter sur la Montagne au premier mouvement, et d'en egorger le plus de membres qu'ils pourraient. Les tribunes et la Montagne etaient dans la meme attitude, et des deux cotes on s'attendait a une scene sanglante et terrible. Mais il n'y avait pas encore assez d'audace pour qu'un 10 aout contre la convention fut execute: ce n'etait ici qu'une scene preliminaire, ce n'etait qu'un 20 juin. La commune n'osa pas favoriser un mouvement auquel les esprits n'etaient pas assez prepares, elle s'en indigna meme tres sincerement. Le maire, a l'instant ou les deux deputations des Cordeliers et des Quatre-Nations se presenterent, les repoussa sans vouloir les entendre. Complaisant des jacobins, il n'aimait pas les girondins sans doute, peut-etre meme il desirait leur chute, mais il pouvait croire un mouvement dangereux; il etait d'ailleurs, comme Petion au 20 juin et au 10 aout, arrete par l'illegalite, et voulait qu'on lui fit violence pour ceder. Il repoussa donc les deux deputations. Hebert et Chaumette, procureurs de la commune, le soutinrent. On envoya des ordres pour tenir les barrieres ouvertes, on redigea une adresse aux sections, une autre aux jacobins, pour les ramener a l'ordre. Santerre fit le discours le plus energique a la commune, et s'eleva contre ceux qui demandaient une nouve
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