FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   55   56   57   58   59   60   61   62   63   64   65   66   67   68   69   70   71   72   73   74   75   76   77   78   79  
80   81   82   83   84   85   86   87   88   89   90   91   92   93   94   95   96   97   98   99   100   101   102   103   104   >>   >|  
C'etait Berzeel qui, au lieu de se saouler comme d'habitude dans son patelin, venait par hasard de descendre au village ou il travaillait pendant la semaine et, par sa seule apparition, mettait tout en emoi. Agace, ayant peine a maitriser sa colere, le tribun se pencha sur sa chaise pour lui demander: --Qu'est-ce que vous voulez, mon ami? Avant que Berzeel eut le temps de repondre, la foule se creusa, bousculee; comme un tigre, Pierken sauta sur son frere et lui hurla en pleine face: --Salaud! Crapule! Ivrogne! Tu n'es pas honteux! Veux-tu f.... le camp! --Hein! quoi! rugit Berzeel, brandissant son baton. Et brusquement il l'abattit, de toute sa force, sur la nuque de Pierken. La foule s'ameutait. Leo se precipita, saisit Berzeel a bras-le-corps, le maintint avec rage. L'orateur sur sa chaise vociferait, faisait des efforts desesperes pour retablir le calme. --C'est mon frere, monsieur, gemissait Pierken. J'ai honte de l'avouer. --Pas de monsieur; appelez-moi camarade, dit le tribun d'une voix mordante. Et lachez cet homme, ordonna-t-il a Leo. Je me charge de lui faire entendre raison. Leo denoua son etreinte, et l'orateur, apostrophant l'ivrogne: --Mon ami, ce n'est pas bien ce que vous avez fait la. Vous etes sous l'influence de la boisson, ce fleau de la classe ouvriere en Flandre.... --J'ai pourtant bien le droit de boire une goutte, si je la paie! riposta Berzeel d'un air provocant. Une clameur s'eleva; l'orateur agita les bras avec violence, reclamant le silence. --Qu'on apporte une chaise pour cet homme; il est fatigue! cria-t-il. De nouveau, des clameurs et des rires fuserent; une chaise fut apportee, passee de main en main au-dessus des tetes, vers Berzeel. --Asseyez-vous la, dit le tribun. --Si je veux bien! begaya Berzeel. --Veuillez donc bien! insista l'orateur impassible. Berzeel prit la chaise en maugreant, s'y laissa choir, et agitant son baton vers l'estaminet, commanda: --Patron, une goutte, nom de Dieu! La foule ondoyait sous les rires, mais l'orateur, sans se laisser le moins du monde deconcerter, se planta devant Berzeel et reprit, d'un ton saccade et le regard dur: --Vous demandez du genievre! Bon! Mais, avant qu'on vous l'apporte, vous entendrez de moi ce que c'est que le genievre et quels sont ses effets pour ceux qui, comme vous, en font abus. Il se dressa comme un champion a la lutte et, en une diatribe violente, il s'attaqua a l'alcool. Les phrases
PREV.   NEXT  
|<   55   56   57   58   59   60   61   62   63   64   65   66   67   68   69   70   71   72   73   74   75   76   77   78   79  
80   81   82   83   84   85   86   87   88   89   90   91   92   93   94   95   96   97   98   99   100   101   102   103   104   >>   >|  



Top keywords:

Berzeel

 

chaise

 

orateur

 

tribun

 

Pierken

 

apporte

 
genievre
 

goutte

 

monsieur

 

dessus


saouler
 

fuserent

 

apportee

 

passee

 

Asseyez

 

impassible

 

maugreant

 

laissa

 
insista
 

begaya


Veuillez

 
clameurs
 

provocant

 

clameur

 

riposta

 
venait
 

habitude

 
fatigue
 

silence

 

patelin


violence

 

reclamant

 

nouveau

 

commanda

 

effets

 

entendrez

 

attaqua

 
alcool
 

phrases

 

violente


diatribe
 
dressa
 

champion

 
laisser
 
ondoyait
 
estaminet
 

pourtant

 

Patron

 

saccade

 

regard