ompte.
Ordonnez a votre caravane de venir de suite, et de ne pas s'arreter en
route. Je donne des ordres pour qu'elle soit protegee partout.
BONAPARTE.
Au Caire, le 12 messidor an 7 (30 juin 1799).
_Au scherif de la Mecque._
Au nom de Dieu clement et misericordieux: il n'y a pas d'autre Dieu que
Dieu, et Mahomet est son prophete.
J'ai recu votre lettre, et j'en ai compris le contenu.
J'ai donne les ordres pour que tout ce qui peut vous persuader de
l'estime et de l'amitie que j'ai pour vous, soit fait.
J'espere qu'a la saison prochaine vous ferez partir une grande quantite
de batimens charges de cafe et de marchandises des Indes: ils seront
toujours proteges.
Je vous remercie de ce que vous avez fait passer mes lettres aux Indes
et a l'Ile de France: faites-y passer celles-ci, et envoyez-moi la
reponse.
Croyez a l'estime que j'ai pour vous et au cas que je fais de votre
amitie.
BONAPARTE.
Au Caire, le 12 messidor an 7 (30 juin 1799).
_Au commandant de l'Ile de France._
Je vous prie, citoyen commandant, de faire payer au scherif de la Mecque
la somme de 94,000 fr., que le payeur de l'armee tire en trois lettres
de change sur le payeur de l'Ile de France, et dont la tresorerie
nationale tiendra compte.
J'ai pense devoir me servir de ce moyen pour avoir un canal sur pour
correspondre avec vous, malgre les croiseurs qui infestent la mer Rouge.
Je vous salue.
BONAPARTE.
Au Caire, le 12 messidor an 7 (30 juin 1799).
_Au commandant des Iles de France et de la Reunion._
Vous aurez sans doute appris, citoyen commandant, que depuis un an la
republique est maitresse de l'Egypte. Je vous ai fait passer plusieurs
lettres par la voie de Mokka, et j'espere que vous les aurez recues.
Les ports de Suez et de Cosseir sont occupes par des garnisons
francaises et armes, les avisos que vous pourriez m'envoyer pour
correspondre avec moi, seront donc surs d'y etre proteges.
Je desirerais que vous me fissiez passer le plus tot possible
quelques avisos pour pouvoir correspondre avec les Indes, et que vous
profitassiez de ces batimens pour nous envoyer trois mille fusils de
calibre, quinze cents paires de pistolets, mille sabres.
La grande quantite de vaisseaux anglais qui inondent la Mediterranee,
rend difficile l'arrivee des batimens de Toulon. Mes dernieres nouvelles
de France sont du mois de ventose: nous nous etions empares du royaume
de Naples, qui s'etait declare pour
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