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--"le gouvernement sera oblige de consentir a leurs desiderata, et je constate qu'il devra bien leur obeir." Il y a vingt ans, on niait qu'il y eut une question sociale et on considerait chaque social-democrate comme un lepreux; maintenant le gouvernement se nomme socialiste et tous les partis ouvrent un concours pour la solution de la question sociale. On dit que les conditions desirees par nous peuvent etre realisees seulement par les moyens revolutionnaires et sanglants, car les riches ne cederont jamais volontairement les moyens de production qu'ils ont en leur pouvoir. C'est _une grande erreur_. Nos desiderata peuvent etre realises de la maniere la plus pacifique. Nous voulons transformer les conditions sociales actuelles qui sont mauvaises, a l'aide de reformes sages et c'est pourquoi nous sommes le seul parti social reformateur. Nous voulons eviter la revolution violente." On voit que ces messieurs ont perdu le caractere revolutionnaire que les socialistes de toutes les ecoles ont eu toujours et partout, ils sont devenus seulement des reformateurs persuades que le temps approche ou ils auront le pouvoir et dans leur imagination ils se croient deja ministres, ambassadeurs, fonctionnaires grassement payes. Leur tactique peut se resumer dans cette formule: ote-toi de la, que je m'y mette. On fera bien de comparer ce langage avec celui d'autrefois, on saisira ainsi la difference entre les socialistes revolutionnaires et les moderes d'aujourd'hui qui sont devenus des politiciens aspirant au pouvoir et acceptant la societe actuelle. Ecoutons Gabriel Deville, un des theoriciens du parti social-democrate en France, dans son Apercu sur le socialisme, introduction a son resume du capital Karl Marx: "Le suffrage universel voile, au benefice de la bourgeoisie, la veritable lutte a entreprendre. On amuse le peuple avec les fadaises politiciennes, on s'efforce de l'interesser a la modification de tel ou tel rouage de la machine gouvernementale; qu'importe en realite une modification si le but de la machine est toujours le meme, et il sera le meme tant qu'il y aura des privileges economiques a proteger; qu'importe a ceux qu'elle doit toujours broyer un changement de forme dans le mode d'ecrasement? Pretendre obtenir par le suffrage universel une reforme sociale, arriver par cet expedient a la destruction de la tyrannie de l'atelier, de la pire des monarchies, de la monarchie patronale; c'est singulierement s'abuser sur le
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