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s bien difficile, car une partie du pays est deserte, et, au bout de quinze jours, il aurait fallu necessairement partir. Apres l'incendie, il restait encore assez d'habitations pour loger toute l'armee, et, en supposant qu'elles fussent toutes brulees, les caves etaient la. A sept heures, le feu prit derriere le palais du gouverneur: aussitot le colonel vint au poste et commanda que l'on fit partir de suite une patrouille de quinze hommes, dont je fis partie: M. Serraris vint avec nous et en prit le commandement. Nous nous mimes en marche dans la direction du feu, mais, a peine avions-nous fait trois cents pas, que des coups de fusil, tires sur notre droite et dans notre direction, vinrent nous saluer. Pour le moment, nous n'y fimes pas grande attention, croyant toujours que c'etaient des soldats de l'armee qui etaient ivres. Mais, cinquante pas plus loin, de nouveaux coups se font entendre, venant d'une espece de cul-de-sac, et diriges contre nous. Au meme instant, un cri jete a cote de moi m'avertit qu'un homme etait blesse. Effectivement, un venait d'avoir la cuisse atteinte d'une balle, mais la blessure ne fut pas dangereuse, puisqu'elle ne l'empecha pas de marcher. Il fut decide que nous retournerions de suite ou etait le regiment; mais, a peine avions-nous tourne, que deux autres coups de fusil, tires du premier endroit, nous firent changer de resolution. De suite il fut decide de voir la chose de plus pres: nous avancons contre la maison d'ou nous croyons que l'on venait de tirer; arrives a la porte, nous l'enfoncons, mais alors nous rencontrons neuf grands coquins armes de lances et de fusils, qui se presentent et veulent nous empecher d'entrer. Aussitot, un combat s'engagea dans la cour: la partie n'etait pas egale, nous etions dix-neuf contre neuf, mais, croyant qu'il s'en trouvait davantage, nous avions commence par coucher a terre les trois premiers qui s'offrirent a nos coups. Un caporal fut atteint d'un coup de lance entre ses buffleteries et ses habits: ne se sentant pas blesse, il saisit la lance de son adversaire qui se trouvait infiniment plus fort, car le caporal n'avait qu'une main libre, etant oblige de tenir son fusil de l'autre; aussi fut-il jete avec force contre la porte d'une cave, sans cependant avoir lache le bois de la lance. Dans le moment, le Russe tomba blesse de deux coups de baionnette. L'officier, avec son sabre, venait de couper le poignet a un autre, afin de lui faire lacher
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