. La terrasse
et la cour jouaient un grand role dans la vie domestique des anciens
Egyptiens; les femmes y preparaient le pain (Fig.7), y cuisinaient, y
causaient a l'air libre; la famille entiere y dormait l'ete, protegee
par des filets contre les attaques des moustiques.
[Illustration: Fig. 3]
[Illustration: Fig. 4]
[Illustration: Fig. 5--Facade d'une maison sur la rue.]
[Illustration: Fig. 6]
[Illustration: Fig. 7--Boite en forme de maison. (British Museum.)]
Les hotels des riches et des seigneurs couvraient une surface
considerable: ils etaient situes le plus souvent au milieu d'un jardin
ou d'une cour plantee, et presentaient a la rue, ainsi que les maisons
bourgeoises, des murs nus, creneles comme ceux d'une forteresse
(Fig.8). La vie domestique etait cachee et comme repliee sur elle-meme:
on sacrifiait le plaisir de voir les passants a l'avantage de n'etre pas
apercu du dehors. La porte seule annoncait quelquefois l'importance de
la famille qui se dissimulait derriere l'enceinte. Elle etait precedee
d'un perron de deux ou trois marches, ou d'un portique a colonnes
(Fig.9) orne de statues (Fig.10), qui lui donnaient l'aspect
monumental; parfois c'etait un pylone analogue a celui qui annoncait
l'entree des temples. L'interieur formait comme une petite ville,
divisee en quartiers par des murs irreguliers: la maison d'habitation au
fond, les greniers, les etables, les communs, repartis aux differents
endroits de l'enclos, selon des regles qui nous echappent encore. Les
details de l'agencement devaient varier a l'infini; pour donner une idee
de ce qu'etait l'hotel d'un grand seigneur egyptien, moitie palais,
moitie villa, je ne puis mieux faire que de reproduire deux des plans
nombreux que nous ont conserves les tombeaux de la XVIIIe dynastie. Le
premier represente une maison thebaine (Fig.11-12). Le clos est carre
entoure d'un mur crenele. La porte principale s'ouvre sur une route
bordee d'arbres, qui longe un canal ou un bras du Nil. Le jardin est
divise en compartiments symetriques par des murs bas en pierres seches,
analogues a ceux qu'on voit encore dans les grands jardins d'Akhmim ou
de Girgeh; au centre, une vaste treille disposee sur quatre rangs de
colonnettes; a droite et a gauche, quatre pieces d'eau peuplees de
canards et d'oies, deux pepinieres, deux kiosques a jour, et des allees
de sycomores, de dattiers et de palmiers-doums; dans le fond, en face de
la porte, une maison a deux etages de petites di
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