FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   8   9   10   11   12   13   14   15   16   17   18   19   20   21   22   23   24   25   26   27   28   29   >>  
la presence dans l'ile, et, a peine arrives, lui et ses compagnons allerent insouciamment a leur travail qui d'un cote, qui de l'autre, sans avoir meme la precaution de prendre leurs armes avec eux. "Un d'entre eux, dit M. Dollier de Casson, qui ne fut pas le moins surpris, alla vaquer a ses necessites, se mettant sur le bord de l'embuscade des ennemis, auxquels il tourna le derriere. Un Iroquois, indigne de cette insulte, sans dire un mot, le piqua d'un coup de son epee. Cet homme qui n'avait jamais eprouve de seringue si vive et si pointue, fit un bond en recevant cette piqure, et se mit a courir a _la voile_ vers ses compagnons. Ceux-ci virent de suite l'ennemi et l'entendirent faire une grosse huee, ce qui effraya tellement nos gens dont une partie n'etait pas encore debarquee, que tous generalement ne songerent qu'a s'enfuir, s'oubliant ainsi de leur bravoure ordinaire." Malheureusement, le chef de cette petite troupe Claude de Brigeac, jeune gentilhomme de 30 ans, "venu a Villemarie comme soldat, par pur motif de religion, dans l'intention d'y sacrifier sa vie pour l'etablissement de l'eglise catholique," et dont M. de Maisonneuve avait fait son secretaire particulier, n'etait pas encore debarque. En voyant l'epouvante et la deroute des Francais il se jette a terre en encourageant ses hommes a la resistance. Ces exhortations ne produisirent aucun effet sur ces soldats epouvantes, gui ne seconderent nullement les efforts de leur chef, et laisserent ainsi la victoire aux Iroquois. Quoique seul, M. de Brigeac par sa fiere attitude effraya les sauvages et les arreta pendant quelque temps: ce qui permit aux Francais de fuir et les empecha d'etre tous faits prisonniers. Mais bientot les ennemis voyant M. de Brigeac tout seul, devinrent plus courageux et se jeterent sur lui. Ce brave, conservant tout son sang-froid, ajuste le capitaine des Iroquois et le tue d'un coup de fusil. Cette mort effraya tellement les autres sauvages que pendant quelques instants, ils hesiterent a affronter le coup de pistolet que M. de Brigeac avait encore a tirer. Cependant, honteux d'etre tenus en echec par un seul homme, ils font sur lui une decharge qui lui casse le bras droit et fait tomber le pistolet qu'il tenait a la main. Il parait qu'il eut assez de courage pour le reprendre, et qu'il ne cessait de le leur presenter quoiqu'il eut le bras rompu. Mais n'ayant pas la force de le tirer, il se jette a l'eau; les Iroquois s'y jettent
PREV.   NEXT  
|<   8   9   10   11   12   13   14   15   16   17   18   19   20   21   22   23   24   25   26   27   28   29   >>  



Top keywords:

Brigeac

 

Iroquois

 

encore

 
effraya
 
compagnons
 

Francais

 

ennemis

 

tellement

 
pendant
 

pistolet


sauvages
 

voyant

 

attitude

 

Quoique

 

arreta

 

epouvantes

 

encourageant

 

hommes

 
resistance
 

deroute


debarque

 

epouvante

 

exhortations

 

produisirent

 

seconderent

 

nullement

 

efforts

 

laisserent

 

soldats

 

victoire


tomber

 

tenait

 
decharge
 

Cependant

 

affronter

 

honteux

 

parait

 
jettent
 
quoiqu
 

presenter


courage

 
reprendre
 

cessait

 

hesiterent

 
instants
 
devinrent
 

bientot

 

courageux

 

jeterent

 

prisonniers