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-- General, je vous demande un conge de quinze jours. -- A une condition. -- Laquelle? -- C'est que tu passeras par Bourg et que tu interrogeras ta soeur pour savoir d'elle de quel cote vient le refus. -- C'etait bien mon intention. -- En ce cas, il n'y a pas un instant a perdre. -- Vous voyez bien que je ne perds pas un instant, dit le jeune homme en faisant quelques pas pour rentrer dans le village. -- Une minute encore: tu te chargeras de mes depeches pour Paris, n'est-ce pas? -- Je comprends: je suis le courrier dont vous parliez tout a l'heure a Bourrienne. -- Justement. -- Alors, venez. -- Attends encore. Les jeunes gens que tu as arretes... -- Les compagnons de Jehu? -- Oui... Et bien, il parait que tout cela appartient a des familles nobles; ce sont des fanatiques plutot que des coupables. Il parait que ta mere, victime de je ne sais quelle surprise judiciaire, a temoigne dans leur proces et a ete cause de leur condamnation. -- C'est possible. Ma mere, comme vous le savez, avait ete arretee par eux et avait vu la figure de leur chef. -- Eh bien, ta mere me supplie, par l'intermediaire de Josephine, de faire grace a ces pauvres fous: c'est le terme dont elle se sert. Ils se sont pourvus en cassation. Tu arriveras avant que le pourvoi soit rejete, et, si tu juges la chose convenable, tu diras de ma part au ministre de la justice de surseoir. A ton retour, nous verrons ce qu'il y aura a faire definitivement. -- Merci, general. N'avez-vous rien autre chose a me dire? -- Non, si ce n'est de penser a la conversation que nous venons d'avoir. -- A propos? -- A propos de mariage. LII -- LE JUGEMENT -- Eh bien, je vous dirai comme vous disiez vous-meme tout a l'heure: nous parlerons de cela a mon retour, si je reviens. -- Oh! pardieu! fit Bonaparte, tu tueras encore celui-la comme tu as tue les autres, je suis bien tranquille; cependant, je te l'avoue, si tu le tues, je le regretterai. -- Si vous devez le regretter tant que cela, general, il est bien facile que ce soit moi qui sois tue a sa place. -- Ne vas pas faire une betise comme celle-la, niais! fit vivement le premier consul; je te regretterais encore bien davantage. -- En verite, mon general, fit Roland avec son rire saccade, vous etes l'homme le plus difficile a contenter que je connaisse. Et, cette fois, il reprit le chemin de Chivasso sans que le general le retint. Une demi-heure apres Roland
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