ndance
sont les pretres dirigeant les paroisses, les diacres et les pretres
ayant le titre de _seculari_. Tout ce clerge est forme soit au seminaire
principal de Chichly a Pera, soit au seminaire d'Uskub, soit au
seminaire de Sofia, qui a le meme programme que celui de Constantinople.
Cette hierarchie stricte, cette formation, ces origines expliquent le
role joue par le clerge dans l'histoire de la Macedoine et les idees
qu'il defendait et qu'il defendra demain, s'il peut continuer a
poursuivre une action politique.
Dans ces regions mixtes, peuplees de Bulgares, d'Albanais et de Turcs,
comme dans les autres parties de la Macedoine que j'ai visitee de
Monastir a Salonique et de Salonique a Uskub, on pouvait partout
observer a la veille des guerres balkaniques, chez les Macedoniens se
disant Bulgares, deux tendances: les uns pensaient au rattachement a la
Bulgarie, les autres a une Macedoine autonome. Le parti socialiste
bulgare et le parti democrate de Sandanski etaient favorables a l'idee
d'autonomie; des hommes, comme M. A. Tomoff, secretaire de la section
bulgare de la Federation socialiste de Salonique, me declarait nettement
au club des ouvriers de cette ville: "Nous sommes tous, socialistes et
syndicats a tendances socialistes, partisans de l'autonomie, opposes a
la separation d'avec la Turquie et au nationalisme; les ouvriers
bulgares se groupent de plus en plus en syndicats dans les centres
importants et nous travaillons a les entrainer dans la voie des luttes
sociales et a realiser sur ce terrain la federation des divers
groupements ouvriers nationaux." Sandanski et le depute democrate de
Salonique, M. Vlakoff, chefs du "parti du peuple", continuateurs de
l'organisation interieure bulgare de Delscheff, apres l'insurrection de
1903, avaient comme mot d'ordre: la Macedoine aux Macedoniens. Soutenus
par les Turcs, appuyes par les socialistes, les democrates prenaient, a
la veille des guerres, un developpement assez rapide; redoutes et hais
par les Bulgares de l'autre parti, ils etaient traites devant moi par le
consul general de Bulgarie a Salonique, M. Chopoff, de vendus aux
Jeunes-Turcs, de criminels de droit commun, qui se vengeaient ainsi de
la Bulgarie, parce qu'ils n'y pouvaient entrer.
En face de ces partis, les clubs constitutionnels bulgares et
l'organisation revolutionnaire de Matoff travaillaient au rattachement a
la Bulgarie. Cette derniere organisation a pris la suite, en quelque
sorte, de l'orga
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