oins compliquee a coup sur que la question d'Orient, elle ne laisse pas
d'etre assez embarrassante.
Tous les jours, le nombre des quemandeurs de places va s'augmentant et,
si messieurs les secretaires de theatres ne s'empressent pas de mettre
un frein a la fureur des flots ... de raseurs, ils conduiront bientot
leurs patrons a la ruine.
Le Parisien ne peut se resoudre a payer sa place. La mode--deja
vieille, helas!--consiste a aller au spectacle _oculo_. Et non
seulement, le solliciteur se rencontre parmi les gens les plus pschutt,
mais encore dans le peuple.
L'ouvrier ne paie pas plus sa place que le gommeux. Il trouve, je ne
sais comment, le moyen d'entrer sans bourse delier. Est-ce au moyen de
bassesses aupres du chef de claque qui l'embauche _au service_ parce
qu'il est pourvu de battoirs gigantesques? Est-ce parce qu'il est bien
avec un controleur? Est-ce parce que sa femme a une amie qui est cousine
d'une ouvreuse? Toujours est-il que la preposee a la location a rarement
la bonne fortune d'apercevoir sa silhouette.
La seule difference qui existe entre le grelotteux et le titi, c'est que
celui-ci se meurtrit les chairs sur les bancs du paradis, pendant que
celui-la se prelasse aux fauteuils.
Un de nos amis, secretaire du theatre des Folichonneries Erotiques, nous
communique quelques lettres de solliciteurs. Elles valent la peine
d'etre lues en bonne compagnie.
Premier exemple:
A monsieur, monsieur le secretaire "general" du theatre des
Folichonneries-Erotiques.
(Le solliciteur est persuade que le qualificatif general attendrira
l'unique secretaire).
_Monsieur,
J'ai fait un reve (qui n'en fait en ce bas monde?) sera-t-il jamais
realise?_ Chi lo sa!... _dirait l'Italien. C'est d'assister a une
representation de_ Machoire d'ane.
_Les colonnes de mon journal sont remplies de louanges en faveur de ce
chef-d'oeuvre. Il parait que c'est merveilleux. Et cela doit etre, car si
le_ Nuage _le dit, c'est que c'est vrai. (Oui, je lis le_ Nuage; _que
voulez-vous, il ne coute qu'un sou et le format est si grand que nous
avons tous de quoi lire. Ainsi ma femme ne s'interesse qu'aux accidents;
moi, ce sont les nouvelles a la main qui me passionnent, Eudoxie devore
les romans, c'est de son age--et Reglisse, le mioche, dechiffre les
rebus comme pas un).
Voici mes titres a la faveur du billet que je sollicite:
J'ai fait un acte intitule_ Plumpuding _et qui a ete joue deux fois a
Auxerre et u
|