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oye de plagiat, sans le traiter comme Uchard traite Sardou, je me permettrai de lui dire, peut-etre meme de lui apprendre, qu'en repondant ainsi au susdit voyageur, il ne faisait que parodier une phrase jetee du haut de la scene de l'Opera par un acteur en courroux, _au dix-septieme siecle_! C'est, en effet, en 1696 que la scene se passa. On jouait sur la premiere scene lyrique ... de l'epoque, _Ariane et Bacchus_, tragedie-opera, avec un prologue, dont les paroles etaient de Saint-Jean et la musique de Marais. Au cours des representations de cette oeuvre lyrique, l'acteur qui jouait un des principaux personnages tomba malade. Oblige pour le remplacer de prendre une doublure, le directeur s'adressa a un de ces chanteurs subalternes, accoutumes a etre siffles, lorsqu'ils veulent sortir de leur etroite sphere. Ce cabot (dirait-on, aujourd'hui) etait charge a l'improviste de representer un personnage royal. Ce roi postiche et heteroclite parut donc et fut naturellement siffle. Mais comme cet accueil discordant n'etait pas pour lui chose nouvelle et que, des longtemps habituees a cette musique ... wagnerienne, avant la lettre, ses oreilles semblaient ne rien percevoir, il regarda fixement le parterre et sans se deconcerter, du ton le plus tranquille, lui dit avec un etonnement simule: " Je ne vous concois pas. Est-ce que, par hasard, vous vous imaginez que, pour six cents livres qu'on me donne par an, je vais vous donner une voix de mille ecus. Et avant l'employe de P-L-M., un autre acteur avait deja resservi cette meme phrase, au public, dans les memes circonstances. C'etait en 1705, on jouait _Alcine_ tragedie-opera avec prologue, (--paroles de Danchet et musique de Campra). Ce fut un chanteur enroue, charge de remplacer au pied leve une vedette, et la remplacant aussi mal que possible, qui la jeta en reponse aux sifflets des spectateurs. Ce qui prouve--car il faut toujours une moralite--qu'on n'invente rien de nouveau et qu'il ne faut pas s'etonner si, disant quelque part un mot drole, et qu'on croit de soi, un monsieur aimable vous repond: --Charmant, je l'ai lu dans l'amanach de 1827. BILLET DE FAVEUR _A G. BESOMB._ Messieurs les secretaires des theatres de Paris--subventionnes ou non--se reunissent au moins une fois l'an afin de resoudre cette grave question: la suppression des billets de faveur. Tres grave et tres importante, en effet, cette fameuse question des billets! M
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