FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   101   102   103   104   105   106   107   108   109   110   111   112   113   114   115   116   117   118   119   120   121   122   123   124   125  
126   127   128   129   130   131   132   133   134   135   136   137   138   139   140   141   142   143   144   145   146   147   148   149   150   >>   >|  
me les confier, je te remplacerai. Je te voudrais a ton regiment. --Je dois d'abord essayer d'accomplir ce que mon pere m'a demande; si je ne peux pas reussir, j'aurai ensuite recours a vous, car il m'est impossible de rester a Paris en ce moment. Je voudrais etre a Marseille, et pourtant je tremble de savoir ce qui s'y passe. Qui sait si mon regiment n'a pas fait comme l'armee de Paris? --Si tu as besoin de moi, je rentrerai ce soir vers onze heures, et je sortirai demain a huit heures. Il m'embrassa tendrement en me serrant a plusieurs reprises dans ses bras, et je restai seul. XXIII Il etait trois heures: le train que je voulais prendre partait a huit heures du soir, je n'avais donc que tres peu de temps a moi pour porter ces papiers a leurs adresses; je me mis en route aussitot. J'avais quatre courses a faire; dans le quartier de l'Observatoire, aux Champs-Elysees, dans la Chaussee-d'Antin et rue du Rocher. Je commencai par l'Observatoire et l'accueil qu'on me fit n'etait pas de nature a m'encourager a persister dans l'accomplissement de ma mission. La personne que j'allais chercher habite une de ces maisons assez nombreuses dans ce quartier qui participent a la fois de la maison de sante, de l'hotel meuble et du couvent. Elle me recut tout d'abord avec une grande affabilite et me parla de mon pere en termes sympathiques, mais quand je lui tendis la liasse de papiers qui portait son nom, elle changea brusquement de physionomie, l'affabilite fut remplacee par la durete, le calme par l'inquietude. --Comment, dit-elle, en me prenant vivement la liasse des mains, c'est pour me remettre ces lettres insignifiantes que vous vous etes expose a parcourir Paris un jour de revolution? --Mon pere m'avait charge de remettre ce paquet entre vos mains, et comme je pars ce soir pour rejoindre mon regiment, je ne pouvais pas choisir un autre jour. Au reste je n'ai couru aucun danger. --Vous avez couru celui d'etre arrete, fouille, et bien que ces lettres n'aient aucune importance.... --J'ai cru, a la facon dont mon pere me les recommandait, qu'elles avaient un interet pour vous. --Aucun; cependant, en ces temps de revolution, il eut ete mauvais qu'elles tombassent aux mains de personnes etrangeres qui eussent pu les interpreter faussement. Bien que ces lettres n'eussent aucun interet, aucune importance comme on me le disait, on les comptait cependant attentivement et on les examinait. --Il eut
PREV.   NEXT  
|<   101   102   103   104   105   106   107   108   109   110   111   112   113   114   115   116   117   118   119   120   121   122   123   124   125  
126   127   128   129   130   131   132   133   134   135   136   137   138   139   140   141   142   143   144   145   146   147   148   149   150   >>   >|  



Top keywords:
heures
 

lettres

 

regiment

 
voudrais
 

revolution

 
papiers
 

remettre

 

quartier

 

Observatoire

 

liasse


importance

 
aucune
 

interet

 

affabilite

 

cependant

 

eussent

 

grande

 

prenant

 

Comment

 
vivement

inquietude

 

comptait

 
durete
 

changea

 

portait

 

tendis

 

brusquement

 
physionomie
 

remplacee

 
attentivement

examinait

 

sympathiques

 

termes

 

faussement

 
arrete
 

fouille

 

danger

 
etrangeres
 

tombassent

 

mauvais


avaient

 
personnes
 

recommandait

 

couvent

 

charge

 

parcourir

 

disait

 

expose

 

interpreter

 

paquet