e et
demanda:
--Faut-il tourner a droite ou a gauche?
--Restez ou vous etes, repondit Fausta.
A son tour, elle s'approcha du mur, et, sans chercher, sans hesitation,
elle saisit une pierre qui se detacha d'autant plus aisement que cette
pretendue pierre etait tout simplement une planche assez habilement
peinte et maquillee pour qu'elle put se confondre avec les vraies
pierres qui l'entouraient. La planche enlevee demasqua une petite
excavation. Fausta passa son bras dans le trou et actionna un ressort
cache. Aussitot, une ouverture apparut dans le mur.
--Passez, dit Fausta en montrant l'ouverture.
Centurion, son flambeau a la main, passa, toujours suivi de Fausta.
Ils se trouverent dans une grotte artificielle assez vaste. De la voute
assez elevee pendaient plusieurs lampes. Sur une facon d'estrade basse,
trois fauteuils etaient disposes devant une grande table. D'enormes
banquettes en chene massif etaient placees au pied de l'estrade, a
droite et a gauche de la table, de telle facon qu'un espace assez large
etait ainsi amenage devant l'estrade.
Centurion connaissait-il cette salle de reunion clandestine? Savait-il a
quoi servait cette retraite souterraine et ce qui se tramait la-dedans?
On aurait pu le croire, car, des l'instant ou il avait penetre dans
la grotte, une singuliere inquietude s'etait emparee de lui. En
reconnaissant tout a fait des lieux qui, sans doute, lui etaient
familiers, son inquietude s'etait changee en epouvante. Il etait devenu
livide, un tremblement convulsif s'etait empare de lui. Il regardait
avec des yeux hagards Fausta qui ne paraissait pourtant pas remarquer
son trouble et disait tranquillement:
--Allumez donc ces lampes, ce flambeau ne nous eclaire pas suffisamment.
Heureux de cacher son trouble. Centurion se hata d'obeir et, les lampes
allumees, il posa machinalement son flambeau sur la table et passa sa
main sur son front, ou perlait la sueur de l'angoisse.
Toutes les lampes etant allumees, Fausta fit signe au bravo de la
suivre. Elle sortit de la grotte, le conduisit a l'excavation qu'elle
avait laissee ouverte, et:
--Regardez, dit-elle imperieusement.
Centurion se pencha et regarda. Alors, il sentit ses cheveux se herisser
sur sa tete.
Que voyait-il donc de si extraordinaire?
Rien que de tres simple: une infinite de petits trous etaient menages
dans le fond de l'excavation. Par ces petits trous, on pouvait voir
jusqu'aux moindres recoins de la grotte,
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