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t la, interdit, un ricanement bete sur les levres. Alors il ouvrit son portemonnaie et regala avec largesse. C'etait la, somme toute, ce qu'ils semblaient attendre de lui. Visages epanouis, ils le reconduisirent jusqu'a la porte avec force remerciments. Kaboul se glissa comme une anguille entre les jambes et se mit a fureter a la recherche de son ami, le chat. Avec une menace sourde, M. Triphon le rappela immediatement aupres de lui. La nuit printaniere s'etait assombrie, quoique limpide encore de lumiere doree et verdatre dans le ciel a l'occident. Le terre semblait deja dormir, mais le firmament vivait et scintillait. A la tour de l'eglise, neuf coups tinterent; et aussitot apres l'horloge, la cloche, melancolique, sonore et lente fit entendre le couvre-feu de chaque soir. D'autres cloches, dans les villages environnants, repondirent, chacune avec le son qui lui etait propre et qu'on reconnaissait de loin. Puis retomba le grand silence. M. Triphon rentrait en courant a toutes jambes. Pour la seconde fois, il eut la chance de ne rencontrer personne. Les bruits vagues et solitaires du village semblaient plutot s'eloigner de lui. Il n'entendait que l'aboi rauque des vieux chiens de garde dans les fermes et le chant intermittent des rossignols dans le noir des jardins. L'air etait d'une immobilite absolue et presque angoissante. Du sol montait l'odeur des seves printanieres. Hors d'haleine, M. Triphon se retrouva a la haie, repassa par la breche, avec Kaboul dans ses bras. L'instant d'apres il arrivait en vue de la maison ou les lampes etaient allumees. Il fit comme s'il n'avait pas cesse un instant de jouer avec Kaboul. Il lui lancait des objets a rapporter et te petit chien courait comme une boule, en jappant avec frenesie. Au bruit qu'il faisait, le visage anguleux de Sefietje parut derriere une des fenetres eclairees. C'etait precisement ce que voulait M. Triphon. Il s'amusa encore quelques instants dans l'obscurite avec son chien, puis rentra a la maison. --Je croyais que vous n'alliez plus revenir, dit Sefietje en lui jetant un coup d'oeil a la derobee. --Oh! il n'est pas tard, repondit M. Triphon d'un ton indifferent et naturel. Sefietje, occupee a ranger sa vaisselle, ne dit plus rien. M. Triphon la regarda de cote, d'un oeil scrutateur. Elle avait les pommettes rouges et les traits un peu tires. L'expression de son visage ne lui plaisait guere. Elle soupconne quelque chose, se dit-il. Haletant, les pat
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