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ecouter comme elle m'aurait ecoute. Donnez-moi votre benediction.... E. POTIER. _Lettre ecrite par le Sous-Lieutenant grenadier Louis QUITTET, 158e Regiment d'Infanterie, tombe au champ d'honneur, le 4 Septembre 1916, au combat de Sajecourt._ Soyez forts, mes chers parents, et, si je dois tomber, vous aurez au moins la consolation de penser que j'aurai fait mon devoir jusqu'au bout. Il ne faudra pas pleurer, on ne pleure pas celui qui meurt pour sa Patrie. _Lettre ecrite par Charles RAVINET, 119e Regiment d'Infanterie, tombe au champ d'honneur, le 24 Juin, a Ablain-Saint-Nazaire._ _Ils etaient quatre freres au front. Le frere aine, Marcel, fut tue vers le 10 Juin. C'est en apprenant cette nouvelle que Charles ecrivit cette lettre; deux jours apres, il etait tue a son tour._ 22 Juin Mes pauvres Parents, Hier, dans la tranchee, on m'a apporte la lettre de papa m'apportant la terrible nouvelle. C'est bien triste de penser qu'il est parti pour toujours, mais c'est bien beau de songer qu'il est mort pour la Patrie, a son poste. C'est une belle mort pour un Francais comme lui qui etait soldat dans le fond de l'ame. Dieu m'appellera peut-etre aussi a lui comme Marcel, que sa volonte soit faite, je suis pret a paraitre devant lui. Depuis que nous sommes ici, nous cotoyons la mort: les cadavres encombrent les boyaux, les anciennes tranchees boches retournees par notre artillerie d'ou s'exhale une odeur de cadavres en decomposition, les blesses ralent dans la plaine, demandant a boire ou appelant a leur secours leur mere ou leur femme, le tout couvert par les obus qui eclatent de tous cotes et les balles qui sifflent a nos oreilles: voila le spectacle qui s'ouvre a nos yeux. Quelle est ma destinee? je n'en sais rien, mais je jure, si Dieu me prete vie, de venger Marcel, apres quoi qu'il fasse de moi ce qu'il voudra, si je dois y rester je mourrai content de l'avoir venge. S'il m'arrivait malheur (il faut tout prevoir), ne me plaignez pas, car Dieu, dans sa misericorde, nous reunira tous dans un lieu ou ces cruelles separations ne se produiront plus. Bon courage, mes chers parents, priez pour lui, pour moi pendant les heures terribles que je vis par ici. Recevez de votre fils qui vous aime de tout son coeur beaucoup de bons baisers. Charles RAVINET. _Lettre ecrite par le Caporal Robert RICAUX, 87e Regiment d'Infanterie, blesse mortellement le 8 Septembre 1914._ Septembre 1914
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