e pouvait voir un baton de cire a cacheter sans
se l'approprier: dans une conference avec M. de Metternich aux Tuileries,
l'Empereur s'apercut que le diplomate autrichien glissait des pains a
cacheter dans sa poche. M. Old-Nick a une autre manic, il fait les
orangs-outangs. Je m'attendais toujours a ce que la _Quotidienne_ jeat
feu et flammes et demandat a grads cris son homme des bois. Il faut vous
dire ques j'avais la son histoire dans _le Commerce_, elle etait
charmante d'esprit et de style, pleine de rapidite et de desinvolture;
_la Quotidienne_ l'avait egalement publiee, mais en trois feuilletons.
L'orang-outang du _Commerce_ n'avait que neuf colonnes. Il s'agissait
done d'un autre quadrumane litteraire. Ma foi non! c'etait le meme;
seulement il n'appartenait ni a _la Quotidienne_, ni au _Commerce_. M.
Old-Nick l'avait emprunte a un romancier American qu'il est en train
d'inventer dans la _Revue des Deux-Mondes_. Ce romancier s'appelle Poe;
je ne dis pas contraire. Voila done un ecrivain qui use du droit legitime
d'arranger les nouvelles d'un romancier American qu'il a invente, et on
l'accuse de plagiat, de vol au feuilleton; on alarme ses amis en leu
faisant croire que set ecrivain est possede de la monomaine des
orangs-outangs. Par la Courchamps! voila qui me parait leger. M. Old Nick
a ecrit au journal en question une reponse pour retablir sa moralite,
attaquee a l'endroit des orangs-outangs. Cet orang-outang a mis, ces
jours derniers, toute la litterature en emoi; personne n'a cru un seul
instant a l'accusation qu'on a essaye, de faire peser sur M. Old Nick,
d'autant plus qu'il avait pris soin d'indiquer luimeme la cage ou il
avait pris son orang-outang. Ceci va fournir de nouvelles armes a la
secte qui ereit aux romanciers Americans. Le prejuge de l'existence de
Cooper en prendra des nouvelles forces. En attendant que la verite se
decouvre, nous sommes forces de convenir que ce Poe est un gaillard bien
fin, bien spirituel, quand il est arre par M. Old-Nick."]
In New York Poe entered upon a new sort of life. Heretofore, from the
Commencement of his literary career, he had resided in provincial
towns. Now he was in a metropolis, and with a reputation which might have
served as a passport to any society he might desire. For the first time
he was received into circles capable of both the appreciation and the
production of literature. He added to his fame soon after he came to the
city by the publication of that
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