FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   144   145   146   147   148   149   150   151   152   153   154   155   156   157   158   159   160   161   162   163   164   165   166   167   168  
169   170   171   172   173   174   175   176   177   178   179   180   181   182   183   184   185   186   187   188   189   190   191   192   193   >>   >|  
i que Gillonne etait venue une fois, en son propre nom, bien entendu, pour savoir des nouvelles du blesse. Cette visite avait fait l'effet d'un rayon de soleil dans un cachot, et La Mole en etait reste comme ebloui, attendant toujours une seconde apparition, laquelle, quoiqu'il se fut ecoule deux jours depuis la premiere, ne venait point. Aussi, quand la nouvelle fut apportee au convalescent de cette reunion splendide de toute la cour pour le lendemain, fit-il demander a M. d'Alencon la faveur de l'accompagner. Le duc ne se demanda pas meme si La Mole etait en etat de supporter cette fatigue; il repondit seulement: -- A merveille! Qu'on lui donne un de mes chevaux. C'etait tout ce que desirait La Mole. Maitre Ambroise Pare vint comme d'habitude pour le panser. La Mole lui exposa la necessite ou il etait de monter a cheval et le pria de mettre un double soin a la pose des appareils. Les deux blessures, au reste, etaient refermees, celle de la poitrine comme celle de l'epaule, et celle de l'epaule seule le faisait souffrir. Toutes deux etaient vermeilles, comme il convient a des chairs en voie de guerison. Maitre Ambroise Pare les recouvrit d'un taffetas gomme fort en vogue a cette epoque pour ces sortes de cas, et promit a La Mole que, pourvu qu'il ne se donnat point trop de mouvement dans l'excursion qu'il allait faire, les choses iraient convenablement. La Mole etait au comble de la joie. A part une certaine faiblesse causee par la perte de son sang et un leger etourdissement qui se rattachait a cette cause, il se sentait aussi bien qu'il pouvait etre. D'ailleurs, Marguerite serait sans doute de cette cavalcade; il reverrait Marguerite, et lorsqu'il songeait au bien que lui avait fait la vue de Gillonne, il ne mettait point en doute l'efficacite bien plus grande de celle de sa maitresse. La Mole employa donc une partie de l'argent qu'il avait recu en partant de sa famille a acheter le plus beau justaucorps de satin blanc et la plus riche broderie de manteau que lui put procurer le tailleur a la mode. Le meme lui fournit encore les bottes de cuir parfume qu'on portait a cette epoque. Le tout lui fut apporte le matin, une demi-heure seulement apres l'heure pour laquelle La Mole l'avait demande, ce qui fait qu'il n'eut trop rien a dire. Il s'habilla rapidement, se regarda dans un miroir, se trouva assez convenablement vetu, coiffe, parfume pour etre satisfait de lui- meme; enfin il s'assura par plusieurs tour
PREV.   NEXT  
|<   144   145   146   147   148   149   150   151   152   153   154   155   156   157   158   159   160   161   162   163   164   165   166   167   168  
169   170   171   172   173   174   175   176   177   178   179   180   181   182   183   184   185   186   187   188   189   190   191   192   193   >>   >|  



Top keywords:

convenablement

 

parfume

 

seulement

 

epaule

 

Marguerite

 

Ambroise

 

Maitre

 

epoque

 

etaient

 

laquelle


Gillonne

 

cavalcade

 

reverrait

 
lorsqu
 

ailleurs

 

serait

 
songeait
 
propre
 

mettait

 

employa


partie

 

argent

 
maitresse
 

efficacite

 

grande

 

entendu

 

certaine

 

faiblesse

 

causee

 

comble


choses

 

iraient

 

nouvelles

 

sentait

 

pouvait

 

rattachait

 

savoir

 

etourdissement

 

acheter

 

habilla


rapidement

 

demande

 

regarda

 
miroir
 

assura

 

plusieurs

 

satisfait

 

coiffe

 
trouva
 
broderie