edagogique relative a cette question. J'avoue que j'y ai
appris beaucoup de choses des professeurs de gymnastique scientifique,
de M. le docteur Tissie surtout, qui est un maitre, non seulement dans
la science medicale, mais dans la science pedagogique, et qui a sa
science speculative ajoute une experience consommee.
Pour mon compte--et j'ai ete tres heureux de rencontrer la collaboration
de M. le sous-prefet du Havre, M. Cathala--j'ai exprime mes idees
liberales relatives a l'organisation des sports dans les lycees,
colleges et etablissements libres. Quelles sont ces idees? Je vous en
dois l'expose public et tres detaille.
Je reponds que le caractere de l'organisation de ces associations (je
mets de cote les lecons de gymnase qui font partie du programme de
l'enseignement classique) dans toutes les maisons ou l'on eleve la
jeunesse francaise doit etre la liberte: liberte dans la fondation meme
des associations, parce qu'il faut que les jeunes gens organisent leurs
petites societes eux-memes. Ils doivent nommer leurs presidents, leurs
secretaires, leurs tresoriers, constituer leurs bureaux. Etant ainsi
constitues par eux, ils les acceptent comme une autorite librement
reconnue.
Et vous apercevez tout de suite que cette liberte dans l'organisation
des societes presente un phenomene tres nouveau dans nos etablissements
scolaires francais. J'ai ete frappe de ce fait que partout il y avait
une centralisation absolue dans les lycees, dans les colleges, dans les
ecoles libres, congreganistes, j'ai observe ce fait particulier que les
eleves etaient toujours groupes au gre de l'autorite qui les domine. La
centralisation est partout et c'est ce que je ne puis accepter. Aussi me
suis-je promis que, quand j'aurais un ensemble a manier, je ferais un
trou, par lequel je ferais entrer la liberte dans les associations
et dans les etablissements d'education. Or, Messieurs, la liberte,
intronisee la et pratiquee la, finira, soyez-en surs, par s'etablir dans
le pays en maitresse souveraine.
Ce que je m'etais promis de faire je l'ai fait. Et les associations
se sont constituees, et j'admirais l'importance que se donnaient ces
presidents, ces secretaires, tous ces membres du bureau, a cause de la
dignite dont ils se voyaient tout d'un coup revetus. J'ai meme remarque
que les dignitaires scolaires, institues par l'autorite, avaient moins
d'influence que ceux choisis par les camarades. Pourquoi? Parce que ces
derniers sont revetus se
|