uls de l'autorite que l'opinion peut donner,
car, dans les ecoles comme dans le pays, dans la nation comme dans les
petits groupes, il y a une autorite souveraine,--l'opinion. Le chef qui
ne la represente pas ne peut rien, celui qui la represente peut tout,
surtout quand il poursuit un but eleve. (_Applaudissements prolonges._)
De meme que ces associations scolaires naissent librement, de meme elles
doivent s'administrer librement, meme en ce qui regarde leur budget, et
c'est la ou je differerai peut-etre d'avis avec M. le docteur Tissie.
Elles doivent apprendre a se gouverner pour connaitre la responsabilite,
et je laisserai au besoin la faute s'accomplir parce qu'elle permet de
donner une lecon. Je n'aime pas les eleves impeccables, je prefere ceux
qu'on peut corriger et instruire a l'occasion d'une faute, de meme qu'on
corrige le bon cheval a l'occasion d'un faux pas.
Il faut donc laisser a ces associations le soin de leur bourse pour leur
apprendre a s'en servir, a bien choisir quand elles achetent, et a payer
le moins cher possible les objets dont elles ont besoin. Elles doivent
s'administrer librement, sans entrave de la part de l'autorite.
Il y a toujours, dans les etablissements d'enseignement, des censeurs
austeres, severes, qui rappellent que telle chose ne doit etre faite
qu'a 2 heures et demie.--Mais la bataille est a 2 heures!--La bataille,
je ne connais pas cela. Je ne connais que l'heure fixee: 2 heures et
demie. _(Rires.)_
Il faut faire disparaitre ces entraves et dire aux jeunes gens: Allez
au combat, battez bien l'adversaire et, quand vous reviendrez, ayant
remporte la victoire, avec un rayon de gloire sur le front, vous
travaillerez mieux. _(Applaudissements.)_
Voici donc comment je comprends le role, l'attitude des directeurs
d'etablissements vis-a-vis de ces associations sportives et athletiques
d'apres la reserve que j'ai faite hier. Ce role se resume en un
patronage bienveillant, encourageant, fortifiant, prevoyant. C'est tout
ce qu'on peut se permettre vis-a-vis d'etres libres. L'etre libre, a
moins d'un ordre qui lui est donne, est un etre affranchi, a qui l'on
doit laisser la liberte. On ne doit lui parler que comme a un etre
souverain, voila la formule. _(Nouveaux applaudissements.)_
Je vais encore faire une reserve; il faut que ces associations soient
absolument respectueuses des heures d'etudes.
Il est evident que, si une association athletique passe toute la journee
a faire de
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