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pour n'en avoir pas use, au contraire, le soir ou il me ramena du Cafe des Navigateurs, le jour ou, dans la chambre de la tour, pour defendre grand-pere contre lui, je le bravai. Il ne pouvait se douter ni de mon premier amour qui m'avait complique le coeur, ni de la profondeur des mes aspirations vers la liberte lentement infiltrees par tant de promenades et de causeries. Cependant il avait pressenti mon detachement de la maison et pour me ramener il avait compte sur sa clemence. Or cette clemence le reduisait a mes yeux. Son prestige etait fait de ses continuelles victoires, et chez ma mere ne l'avais-je pas entendu se plaindre comme un vaincu? J'avais mesure a sa tristesse mon importance. Plus il attachait de prix a me reconquerir, plus je me sentais fort pour lui resister. Et, peut-etre, sans cet exces de preoccupation paternelle, eut-il conserve plus d'empire. Serait-il dangereux pour un souverain de pretendre trop a dresser et preparer son heritier, et faut-il croire a la vertu des affirmations et des actes plus qu'a l'influence qu'on cherche a exercer sur les esprits? Une generation differe de la precedente dans l'expression des idees, sinon dans les idees memes. Elle tient a croire tout recreer: la vie lui apprendra que rien ne se cree et que tout continue par les memes procedes. Cette autorite, a quoi je me derobais, voici que dans le danger elle s'imposait a tous. Mon pere dirigeait les services medicaux. Elu a la presque unanimite, on lui confia la ville. II L'ALPETTE Mon pere et ma mere tinrent un conseil de guerre d'ou sortit la resolution de nous renvoyer. Nous possedions, sur les pentes de l'une des hautes vallees, un chalet qu'on appelait l'Alpette, isole dans une clairiere au milieu des sapins. Quand la saison s'y pretait, nous y passions un mois pendant la periode des vacances. Une patache irreguliere montait en quatre ou cinq heures au village voisin. Le ravitaillement n'y etait pas tres commode et il fallait s'y contenter d'un ordinaire frugal et modeste. Mais on y respirait un air balsamique. La, nous serions a l'abri de la contagion. --L'epidemie se propage, nous expliqua mon pere. Vous partirez tous demain matin, sauf votre mere qui ne veut pas me quitter. Peut-etre avait-il resolu de rester seul: il s'etait heurte a ce refus. --C'est une excellente idee, approuva grand-pere. Ici nous ne sommes bons a rien du tout. Nous sommes plutot une gene. --Oh! moi, d'abord, declara tante D
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