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sitot les bienfaisants effets de cet heureux changement. Le delire fit place a une sorte d'engourdissement qui n'avait rien de douloureux, les rales cesserent, la respiration redevint normale. Peu a peu, cette sorte d'engourdissement disparut. Il retrouva non pas cette admirable intelligence qui le faisait superieur a ceux qui l'entouraient, mais un vague embryon de conscience. C'etait peu. C'etait cependant une amelioration notable, comparee a l'etat ou il se trouvait avant. Nous avons dit qu'il avait roule par terre. C'est sur son manteau que nous aurions du dire. En effet, malgre la chaleur--on etait au gros de l'ete--par suite d'on ne sait quelle inexplicable fantaisie, tout a coup, il s'etait enveloppe dans son manteau et n'avait plus voulu s'en separer. Cette fantaisie remontait au jour de ce fameux et unique repas qu'il avait fait dans cette merveilleuse salle a manger, amenagee a son intention. Pendant ce repas, il avait garde son manteau, et, depuis, il ne l'avait plus quitte, ni jour ni nuit. Les dignes freres Bautista et Zacarias avaient fort bien remarque cette bizarrerie, sans y attacher d'importance, d'ailleurs. Donc, Pardaillan avait roule a terre dans son manteau. Il se redressa lentement. Sa manie etant passee, sans doute, il enleva ce manteau, le plia proprement, et, comme il n'y avait pas de siege, il s'assit dessus et s'appuya au mur. Il jeta autour de lui un regard qui n'etait plus ce regard si vif d'autrefois, mais ou ne luisait plus cette lueur de folie qu'on y voyait l'instant d'avant. Il vit pres de lui un pain entier et une cruche pleine d'eau. Ceci fait supposer que le supplice avait dure un jour, deux jours peut-etre, puisqu'on avait renouvele ses provisions sans qu'il s'en fut apercu. Il prit le pain sec et dur et le devora presque en entier. De meme, il vida aux trois quarts la cruche. Ce maigre repas lui rendit un peu de forces. Les forces amenerent une nouvelle amelioration dans son etat mental. Il eut plus nettement conscience de sa situation. Il s'accota au mur le plus commodement qu'il put et se remit a regarder attentivement autour de lui, avec ce regard etonne d'un homme qui ne reconnait pas les lieux ou il se trouve. A ce moment, a son cote gauche, il percut un bruit sec, semblable a un ressort qui se detend. Il y regarda. Une lame large comme une main, longue de pres de deux pieds, tranchante comme un rasoir, pointue comme une aiguille, ressemblant assez exactem
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