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e transl._, l. I, p. 60.] M. Cousin s'est montre severe pour Boece[431]; nous le serons moins que lui. Boece, dans son premier commentaire, a eu le tort sans doute de mettre les cinq voix dont a traite Porphyre sur la meme ligne, et d'assimiler par consequent aux genres et aux especes, la difference, le propre et l'accident. Se demander ensuite si toutes ces choses existaient, c'etait s'enquerir uniquement de la verite de notre maniere de considerer les choses, de la verite de nos pensees; et, en effet, Boece, apres avoir assez bien montre comment des sensations particulieres nous nous elevons aux idees des divers modes des choses sensibles, arrive facilement a reconnaitre que ces idees sont incorporelles, mais qu'elles sont subsistantes, en ce sens qu'elles sont vraies, en ce sens que nous ne pouvons rien sentir ni comprendre sans elles, et qu'elles correspondent a des choses que nous trouvons unies et comme incorporees a tous les objets de nos sensations. [Note 431: Ouvr. ined. d'Ab., _Introd._, p. lxvi.] Or, ce n'est point la precisement la question qui se debattait entre Aristote et Platon, celle de la realite des essences universelles. C'est encore moins la question que la scolastique a vue dans le probleme ecarte par Porphyre. C'est seulement la question voisine, et pour ainsi contigue, de savoir d'abord comment de nos sensations nous nous elevons aux conceptions des choses, puis si ces conceptions sont fondees sur rien de reel. Or, relativement a ces deux points, ce que dit Boece n'est ni complet, ni profond, mais nous parait juste et sense. La seconde fois que Boece s'est occupe de la question, c'est en commentant sa propre traduction de Porphyre. L'ouvrage est important, parce que c'est par lui que le moyen age a d'abord connu Porphyre. C'est par l'intermediaire de Boece que Porphyre est devenu une autorite. Cette fois, Boece, en bon peripateticien, decide que les genres et les especes ne peuvent etre en soi. Rien de ce qui est commun a plusieurs ne peut etre en soi, puisque la condition de l'etre en soi est au moins d'etre dans un meme temps le meme numeriquement (_eodem tempore idem numero_), c'est-a-dire un et identique. En effet, si le genre etait en soi, ce serait d'une existence multiple, c'est-a-dire qu'il comprendrait en soi plusieurs existants semblables; ceux-ci seraient necessairement compris a leur tour dans un genre superieur, et ainsi a l'infini. Il suit que les genres et les especes ne
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