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ts) de certaines collections ou combinaisons qu'ils ne sont vraiment substantifs ou noms de substances. Ici Abelard traite du point, et il donne sur le point et les quantites qu'il engendre les notions preliminaires de la geometrie. Il n'est arrete que par une objection de Boece, qui ne veut pas que le point ajoute a lui-meme constitue la ligne, parce que rien ajoute a rien ne produit rien. Il avoue qu'il ne connait pas la solution de cette difficulte, quoiqu'il en ait entendu bon nombre de la bouche des arithmeticiens, "etant lui-meme tout a fait ignorant de cette science." Il donne cependant la solution de son maitre, c'est-a-dire de Guillaume de Champeaux. En quelque lieu qu'une ligne soit coupee, a l'extremite de chacune de ses sections apparaissent des points, qui etaient auparavant en contact; donc, sur toute la ligne, il y a des points. Ces points sont de l'essence de la ligne, sinon les parties de la ligne ne seraient pas continues, puisque ce sont les points qui se touchent. Ceux-ci seraient alors interposes et briseraient la continuite de la ligne[471]. [Note 471: L.c., p. 182.--Arist., _Cat._, VI.--Boeth. _in Praed._, p. 148.] Parmi les quantites composees se distingue le temps; c'est une quantite continue, car ses parties se succedent sans intervalle. On objecte que ces parties, toujours en transition, toujours instables, ne sont pas plus continues que celles d'une oraison, lesquelles se succedent sans continuite. Mais la succession de celles-ci est notre oeuvre, et la succession des parties du temps est naturelle; nous ne pouvons, nous, produire une continuite telle qu'il n'y ait quelque distance entre ses elements. Les parties du temps sont les unes simples, ce sont les instants, et les autres composees, ce sont les composes de ces moments indivisibles. Le temps est donc une quantite continue dans le sujet par la succession des parties. C'est par le temps que tout se mesure: toutes les choses ont donc en soi leurs temps, qui sont comme leurs mesures. Ainsi l'on ne doit pas concevoir la continuite d'un temps compose dans des choses differentes, quoiqu'on puisse percevoir en elles des parties coexistantes; mais il faut admettre dans un meme sujet des moments qui se succedent comme une eau qui coule. Les choses se mesurent, quant a leurs temps, a l'aide d'une action horaire, diurne, ayant enfin une certaine duree, et dont les parties ne sont pas permanentes, mais passent avec celles du temps. Toutes les
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